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  • Où habiter pendant les travaux ?

De nombreuses raisons peuvent obliger à chercher une solution d’habitat provisoire. L’une des plus courantes vise à réaliser des économies en attendant la fin d’une construction, souvent en autoconstruction.

Il en va de même pour ce qui concerne la réalisation de travaux dans le cadre d’une réhabilitation ou de l’amélioration d’un habitat ancien, là aussi, le plus souvent, dans le cadre d’auto-réalisation.

De telles occupations des lieux présentent de nombreux avantages, entre autres un gain de temps certain du fait de la présence directe sur les lieux.

Cette présence sur les lieux facilite l’exploitation du terrain et, souvent, les propriétaires y réalisent assez rapidement un jardin potager.

Plus rarement, mais ces cas existent, il s’agit de faux habitats provisoires : la recherche d’une option d’habitat durable sans subir toutes les contraintes liées à un habitat officiel : taxes diverses (foncière, d’habitation …), assainissements, raccordements, permis de construire …

Nous rappelons que l’objet de cet article est de présenter des solutions d’habitat provisoires, pas des solutions de contournement des lois. Il est évident que quiconque essaie de surseoir à la législation s’expose à des risques de contraintes diverses, pouvant aller jusqu’à l’obligation de démonter son habitat ou de quitter les lieux …

Nous allons, au fil de cet article, passer en revue diverses installations ou occupations possibles. La liste n’est absolument pas exhaustive … le pourrait-elle d’ailleurs ? Probablement pas, tant les possibilités sont multiples.

Nous allons lister ces habitats provisoires par options et/ou famille.

Préalablement, nous souhaitons rappeler ce que sont les obligations.

Les obligations légales pour un habitat

Nous avons déjà abordé ce sujet ici, nous faisons donc un simple rappel.

Eaux usées

A minima, il est nécessaire de traiter les effluents rejetés du fait de l’exploitation : eaux grises et eaux vannes.

Les eaux vannes (nos excréments) peuvent assez facilement être traitées via un système de toilettes sèches et un compostage des rejets.

En ce qui concerne les eaux grises, elles peuvent être plus délicates car elles nécessitent des installations plus volumineuses.

Il est possible de les réduire en limitant les lessives, il est tout à fait possible de laver son linge dans une laverie.

Il est également possible de se doucher rapidement, avec peu d’eau et au savon naturel.

Accès des services de sécurité

Pour des raisons de sécurité, particulièrement en cas de présence d’enfants, une voie d’accès permettant aux services de secours peut être nécessaire. En tout cas nous la conseillons vivement.

Raccordements aux réseaux

Il sera aussi difficile à une autorité d’imposer un raccordement (qu’il soit à l’adduction d’eau, à un réseau électrique ou un système de collecte des eaux usées) qu’aux occupants de l’exiger … habitat provisoire oblige !

Légalité de l’installation et/ou occupation de lieux en les rendant habitables

D’emblée, soyons clairs, la législation encadre ce type d’habitat et tout n’est pas possible, même si, parfois, une installation et/ou une occupation non autorisée peuvent être tolérées.

Un habitat est un lieu de résidence, il est, légalement, soumis à l’autorisation administrative de son exploitation.

Pour l’ancien (bâtiment existant), il faut prouver que le bâti occupé a été exploité à titre d’habitation dans le passé, sinon il faudra en demander le changement de destination via un permis de construire. La confirmation d’exploitation ancienne en tant qu’habitat peut se faire via une demande de Certificat d’Urbanisme.

Les autres habitats tels que caravane, mobil home, yourte, Tiny house ou autre, relèvent de la législation “habitat léger de loisir” ou annexe de propriété bâtie, en gros : ils ne sont pas possibles légalement hors raccordements et permis de construire, ils peuvent par contre être tolérés, selon les règles d’urbanisme locales.

Si l’habitat provisoire en question est destiné à permettre de vivre en un lieu en attendant d’avoir fini les travaux d’un habitat dûment déclaré et encadré, il faut en faire la demande ou la déclaration en mairie. Généralement la chose sera tolérée, mais ne devra pas devenir durable.

Il faut garder en tête que c’est une tolérance.

En ce qui concerne les raccordements, attendu que cet habitat est, en quelque sorte, une annexe momentanée d’un habitat durable, il sera possible, par exemple pour la gestion des eaux usées, de les traiter de façon définitive, soit en anticipant la demande de raccordement à un réseau de collecte, soit en commençant les travaux par l’installation d’un système d’assainissement non collectif, en respectant bien sûr la législation.

Possible dans de l’ancien

Qu’il s’agisse d’ancien en cours de réhabilitation ou d’agrandissement, il est possible d’envisager l’occupation partielle du bâti.

Plusieurs options sont possibles en ce qui concerne l’habitat proprement dit.

Pour ce qui est des raccordements et des aménagements de gestion tant des eaux de pluie que des eaux usées, tel que déjà dit ci-avant, nous conseillons d’anticiper les besoins finaux dans ces domaines et de commencer par eux.

Ainsi et au moins en ce qui les concerne, leur gestion sera opérationnelle et donc il n’y aura plus à se soucier de les gérer ni à se contraindre dans des utilisations limitées.

Occupation d’une annexe

Lorsque le bien acheté dispose d’une annexe, une grange, un garage, un sous-sol, l’occuper et l’habiter en tant que lieu provisoire de vie est une option que certains choisissent.

Il est possible de le faire, soit en y aménageant directement un habitat, même sommaire, soit en y installant une caravane ou autre équipement, lui-même pré-équipé. Ce type de bâtiment est souvent mal isolé, sans inertie, sensible au froid comme aux canicules, donc peu confortableL’option d’y remiser une caravane permettrait de réduire considérablement ces désagréments.

Occupation partielle en l’état

Il est envisageable de vivre dans une partie des locaux achetés, même dans des conditions peut-être spartiates ou, comme on le dit parfois, “dans son jus”.
Le plus important est que cette partie soit étanche à la pluie et de disposer de sanitaires opérationnels.

Un système de chauffage efficace sera aussi le bienvenu, en prenant toutefois garde à ce qu’il soit sûr au niveau de ses émissions, particulièrement s’il s’agit d’un chauffage au bois.

Occupation partielle après aménagement

Il est aussi possible d’aménager correctement et définitivement une partie du bâti avant de l’investir et y vivre.

Cela pré-suppose qu’il aura été nécessaire de vivre ailleurs pendant le temps des aménagements qui y auront été réalisés.

Ce temps et cet investissement préalables peuvent avoir engendré des difficultés, lesquelles seront amplement compensées par le sentiment de confort et, surtout, par le fait d’avoir déjà finalisé quelque chose.

Occupation de la totalité en l’état, avant et pendant les travaux

La dernière option est l’occupation totale du bâti en son état d’origine. Elle peut sembler la plus simple car elle permet une prise de possession rapide d’un volume important. Elle sera peut-être vécue comme lourde à de multiples niveaux, particulièrement dans le fait que c’est se contraindre à vivre dans les travaux, avec tous les inconvénients inhérents à ce type de situation : poussière, bruit, insalubrité possible, émanations des divers composés mis en œuvre …

Possible pour du neuf en cours de construction

Il est tout à fait possible, comme cela a été développé dans le cadre de travaux dans un bâti ancien, d’opter pour l’occupation de locaux au fur et à mesure de leur avancement.

Ces locaux peuvent être destinés à l’habitat futur, ils seront alors occupés sans détournement dans la fonction. Ils peuvent aussi être de futures parties exploitées en tant qu’annexe et, dans ce cas, il faudra les équiper un minimum pour, au moins momentanément, y disposer d’un confort correct.

Construction rapide du gros œuvre

La première option consiste en la construction rapide du gros œuvre et investir les locaux, en totalité ou partiellement, sitôt qu’ils auront atteint le stade hors d’eau hors d’air.

Les inconvénients y seront les mêmes que ceux rencontrés en occupant la totalité d’un bâti ancien avant d’y avoir réalisé les travaux envisagés : vie dans la poussière, au milieu des travaux, avec les risques d’insalubrité qu’une telle situation peut faire craindre.
Par contre la maison sera directement raccordée aux réseaux, tout particulièrement tout ce qui relève de l’eau, l’eau potable, l’eau de pluie et, surtout, les eaux usées, donc aucune difficulté sur ces plans.

Une future annexe aménagée provisoirement

Certains conçoivent leur maison avec une annexe tel qu’un garage, un futur atelier, laboratoire ou autre.
En cas d’auto-construction cette option peut leur permettre de se familiariser avec les matériaux et/ou techniques de construction qu’ils maîtriseront ainsi mieux pour la suite plus “noble” du projet, la partie habitable.

Cette bâtisse de plus petite dimension sera assez rapidement hors d’eau et hors d’air, donc il est assez rapidement possible de l’investir en tant qu’habitat provisoire.

Sa petite dimension la rendra relativement facile à chauffer. Par contre il faut la raccorder aux réseaux, ce qui ne sera peut-être pas nécessaire à terme et donc représente un coût supplémentaire, pas forcément très important, mais qu’il faut tout de même intégrer dans le budget.

Nous avons des témoignages de futurs propriétaires qui ont essayé d’habiter des sous-sol avant même que le gros œuvre total soit hors d’eau et hors d’air. C’est, semble-t-il, une mauvaise idée. En effet, même en cas de réalisation d’une dalle, l’étanchéité à la pluie n’est pas garantie ou, en tout cas, pas durablement.

Possible pour tous cas de figure

Que le besoin soit lié à des travaux dans de l’ancien ou à la construction d’une maison neuve, les solutions ci-après sont envisageables, les seules contraintes étant l’accès au terrain et … de disposer de la surface nécessaire, tant en terme de m2 de terrain qu’en terme de topographie (une forte pente ne veut pas dire impossibilité d’implantation mais l’installation sera plus complexe)

Mobil home

Est-il besoin de décrire ce qu’est un mobil home ? Qui n’a pas vu ces mini-maisons en PVC, polyester ou autres plastiques qui ont envahi les terrains de camping et sont loués pour les vacances ?

Ces mini-maisons présentent l’avantage de pouvoir être livrées proche du chantier via un camion. Elles disposent ensuite de roues et d’un attelage pour faire les quelques dernières dizaines de mètres afin d’atteindre leur lieu d’implantation.

Tout y est minimaliste mais suffisant. Les équipements permettent d’y mener une vie quasi normale.

Il faut tout de même prévoir une bonne gestion de la vapeur d’eau. En effet, ils sont parfois mal, voire pas équipés de systèmes de renouvellement d’air. Or ils sont, par nature, totalement  étanches aux flux de vapeur et relativement étanches aux fuites d’air. L’été, lors des vacances, on y vit souvent … dehors ou avec les fenêtres ouvertes, l’hiver, ce n’est pas la même chose.

Leur isolation est sommaire, au mieux quelques centimètres de mousse, donc peu de performance, pas de déphasage, une diffusivité et une effusivité bien loin d’assurer un confort minimal.

Il faudra donc également y prévoir un chauffage correct. Attention : faible volume, étanchéité importante aux mouvements d’air : bien choisir et entretenir son système de chauffage.

En fin de chantier, le mobil home sera revendu, en règle générale quasiment au même prix qu’il aura été acheté, il représente donc une alternative économiquement très intéressante.

Caravane

La caravane est la version mobil home en plus petit mais aussi, souvent, un peu plus “cozzi”. De nombreuses caravanes, souvent anciennes mais généralement bien entretenues, sont disponibles sur le marché de l’occasion pour des prix peu élevés.

Elles sont faciles à amener sur les lieux, souvent moins encombrantes qu’un mobil home, mais fatalement aussi moins grandes.

Comme les mobil homes, elles sont généralement conçues pour une utilisation aux beaux jours, c’est à dire qu’elles sont peu isolées, mal ou pas chauffées.

Elles sont quasi toujours dépourvues de système de renouvellement d’air et, comme dans leurs grands homologues, il faudra bien gérer ce renouvellement d’air : émissions importantes, faible volume, pas de perspirance, un cocktail détonnant ! De grands risques de condensation, moisissures, maladies des voies aériennes …

Prévoir également un chauffage digne de ce nom.

Il sera aussi possible de revendre cet équipement lorsqu’il ne sera plus nécessaire.

Yourte

A l’origine, habitats mobiles utilisés en Mongolie, exploitées là bas aussi bien l’été que l’hiver, ces habitations sont, par définition, faciles à mettre en œuvre et à démonter après usage.

Une yourte est composée d’une ossature bois légère recouverte d’une enveloppe isolante, traditionnellement du feutre de laine, en cas de fabrication européenne, ce sont plus souvent des isolants recouverts d’une toile étanche à la pluie. Sa forme géométrique assure une surface au sol et un volume intérieur important eu égard à la surface de peau extérieure, gage d’une surface d’échange des calories réduite et donc de fuites réduites.

Néanmoins, si leurs parois, mur et toit, sont effectivement isolantes, elles sont peu épaisses. Attendu que l’isolation est dépendante de l’épaisseur mise en œuvre, celle-ci est d’un niveau très faible.

Elle n’est pas compensée par une diffusivité et une effusivité très performantes, les yourtes  ne disposent pas non plus de matériaux ou équipements à inertie, il est donc nécessaire d’y disposer, pour l’hiver, d’un système de chauffage à feu continu.

Si elles sont basées sur les formes traditionnelles, elles ne disposent pas d’ouverture sur l’extérieur autres que la porte d’entrée. Elles sont donc non lumineuses et nécessitent un éclairage, aussi bien le jour que la nuit. Des versions “européanisées” proposent des options fenêtre ou un dôme, ce qui résout en partie cet inconvénient.

Elles sont aussi très sonores.

Pour des raisons de confort, elles sont rarement installées à même le sol avec pose de tapis pour protéger d’un contact trop froid tel qu’on les trouve en Mongolie, mais établies sur un plancher bois. Celui-ci représente une dépense non négligeable, surtout s’il est envisagé de l’isoler, ce qui est rarement le cas.

Il sera possible de garder la yourte après les travaux, super terrain de jeux pour les enfants ou annexe originale pour des visiteurs de passage.

Il est possible de la revendre en fin d’utilisation

Tipi

Différent au niveau des formes et des matières, le tipi est aussi, initialement, un habitat nomade, originaire, lui, d’Amérique du Nord. Qui n’a pas le souvenir d’une de ces tentes coniques utilisée par les indiens dans la majorité des westerns ?

Un tipi est beaucoup moins isolé qu’une yourte, alors comme elle l’est déjà peu, autant dire qu’un tipi ne l’est pas.

Les handicaps d’une yourte se retrouvent au niveau des tipis, mais accentués !

Tiny house

Dernière née des habitats provisoires, les Tinies existent sous 2 formes : la mini-maison immobile et la mini-maison sur roue.

Tiny immobile

Elle impose d’être posée directement au sol. Certains lui fabriquent un soubassement ancré dans le sol, d’autres la posent sur des supports pouvant aller de piquets métalliques “vissables” dans le terrain à de simples grosses pierres qui la séparent du terrain naturel.

Ces maisons, que certains qualifient de “maison de poupée”, peuvent aller d’un aménagement et équipement très sommaires (une seule pièce, peu de meubles, pas de sanitaire …) à une reproduction à échelle réduite d’une maison de taille plus conventionnelle.

Vu le coût engendré par ce type de construction, vu le temps nécessaire à y consacrer, vu le probable ancrage au sol, cette version ‘immobile” impose quasiment de la réaliser de sorte à la conserver et l’exploiter ultérieurement.

Ceci oblige à une déclaration préalable. Elle entrera alors dans le calcul des surfaces de plancher et sera prise en compte pour déclencher ou non le concours d’un architecte, par addition aux surfaces de la maison future.

Elle réduira d’autant le solde de surface de plancher disponible pour la partie habitable, dépendant du Coefficient d’Occupation au Sol (COS).

Tiny mobile

Comme les précédentes, les Tinies mobiles sont de petites maisons, on y trouve généralement tout ce qui est nécessaire à la vie, allant des équipements sanitaires aux équipements de chauffage en passant par ceux devenus des standards que sont les meubles, les équipements de conservation et de cuisson.

Leur principale différence avec les versions “immobiles” tient au fait qu’elles sont construites sur une remorque routière.

A ce titre, elles ne sont plus des habitats mais considérées comme une charge que l’on déplace, cette charge étant, bien sûr, d’une nature très particulière.
Elles “bénéficient” d’une absence de législation ou en “pâtissent”, à chacun son point de vue.

Par contre, une chose est certaine, leur implantation et utilisation en un lieu au-delà de 3 mois fait que leur nature de véhicule pose un problème juridique. Celui-ci ne sera pas résolu via un petit tour et on se réinstalle. La législation en interdit, théoriquement, une présence en un même lieu au-delà d’une période de 3 mois par année … Comme pour les autres occupations provisoires, il sera donc nécessaire de prévenir les autorités, ce qui peut éviter pas mal de déboires.

Une option peut être étudiée : la location. De plus en plus de propriétaires et fabricants proposent la possibilité de louer leur tiny house. Cela n’empêchera pas le respect de la législation mais peut réduire les coûts.

Conclusion

Disposer d’un espace “exploitable”, mieux, “vivable”, encore mieux, habitableprésente des avantages considérables pour le temps de réalisation de travaux sur un habitat.

Cependant si le volume dédié, soit à un usage passager, soit à un usage plus intensif, pouvant aller jusqu’à y vivre en attendant d’investir définitivement les lieux, ne fait pas partie intégrante du projet global, il faudra en prévenir les autorités que … rien n’oblige de l’accepter.

Il ne faut pas considérer que ce sera forcément autorisé et il ne faut pas, non plus, défier les autorités qui le refuseraient, elles auraient, à terme, forcément gain de cause !

Déclarer cet espace et son utilisation à l’assureur est aussi une chose à ne pas oublier, on ne sait jamais.

Nous vous souhaitons, bien installés dans cette dépendance, passagère ou définitive, rustique ou bien équipée, la meilleure vie possible, bon augure pour la maison future.

Crédit photo : couverture Dimitris Vetsikas Pixabay

Claude Lefrançois


Après 30 ans dans le bâtiment, ancien charpentier, ancien constructeur, ancien maître d’œuvre, formateur dans le bâtiment, expert en analyse des bâtis anciens avant travaux, auteur de nombreux articles et d’un livre “Maison écologique : construire ou rénover” aux Ed. Terre vivante, auteur de 2 ebooks disponibles sur mon blog, je suis désormais retraité.
Je mets mon temps disponible et ma liberté d’expression à votre service : j’observe et j’analyse, au besoin je dénonce ou émet des idées.
Bonne lecture.

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