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  • Ce qui détermine les ressentis de confort et d’inconfort

Les parements intérieurs sont le plus souvent considérés et abordés uniquement sous l’angle du support de finition intérieure ou en tant que finition directe. Très peu se soucient d’analyser s’ils pourraient apporter plus… Dommage !

En effet, qui, lors de la visite de châteaux ou d’habitats anciens, ne s’est posé la question de leur confort avec leurs murs désormais à pierres apparentes et seulement une immense cheminée à foyer ouvert pour chauffer ?

C’est ignorer que lors de leur exploitation ces murs en question étaient soit recouverts d’enduits terre, soit protégés par des panneaux en bois, ou encore équipés de tentures tendues.

De plus en plus souvent nous sommes confrontés à des épisodes caniculaires et force est de constater que les maisons qui répondent le plus favorablement aux attentes de leurs occupants, c’est à dire conserver une température acceptable, sont de vieilles maisons en pierre, pisé, bauge
Et pourtant ces maisons disposent de murs très peu, voire pas isolés, proches des parois des châteaux forts d’antan…

A contrario, nous connaissons de plus en plus d’occupants de maisons récentes, fort bien étudiées pour être chauffées à moindre coût et qui, pourtant, n’apportent pas satisfaction à leurs occupants !

N’y aurait-il pas une ou des erreurs quelque part ?

Dans cet article nous allons aborder le ressenti de confort ou d’inconfort en partant non plus d’idées préconçues ou de croyances qu’on nous inculque depuis des décennies.

Nous allons prendre en compte de ce que nous sommes, humains, notre physiologie, et ce vers quoi notre esprit, après analyse de ce que notre organisme a capté, nous incite à rechercher : accéder au confort.

En quête de confort

Selon une étude commandée par l’ADEME, baptisée “TREMI (pdf)”, dans le cadre de travaux en vue de l’amélioration énergétique de leur habitat, l’immense majorité des occupants, qu’ils résident dans un appartement ou une maison individuelle, ont pour quête principale l’amélioration de leur confort. Cet objectif supplante la recherche d’économie de chauffage ou encore la valorisation du patrimoine.

Il ressort aussi de cette étude que, de 2014 à 2016, seuls 25% des chantiers ont permis un gain d’au moins une place dans le classement du Diagnostic de Performance Energétique (DPE).

Si on regarde non pas le récipient comme étant en partie plein mais plutôt en partie vide, 75% n’ont pas permis de gain significatif, au moins au plan administratif, ce malgré des dépenses non négligeables réalisées par quelques 5,1 millions de ménages pour un montant total de 59,3 milliards d’euros sur 3 ans, de 2014 à 2016.

Que déduire de ce constat

Non seulement les sommes en cause sont très loin d’être négligeables mais, de plus, bien que fortement épaulées par des aides diverses, elles ne produisent pas les effets escomptés.

C’est d’autant plus surprenant qu’on nous parle sans cesse de juguler les passoires énergétiques, en incitant progressivement la rénovation thermique des logements nouvellement loués, peut-être de rendre les travaux d’amélioration énergétiques obligatoires dans l’immobilier ancien (entre autres lors d’une vente, possibilité de mise sous séquestre d’une partie du montant de la vente en vue de la réalisation de travaux), ou encore d’objectif de Bâtiment à Basse Consommation pour tout le parc à horizon 2050…

Le moins qu’on puisse dire c’est que nous sommes bien loin de tous ces objectifs.

Nous faisons fausse route.

Toutes les analyses confirment le même constat, rappelé ci-dessus : l’inefficacité !

Qu’est-ce que le ressenti de confort ?

Le confort ne peut pas se résumer à une température minimale légale (en France : 18°) et une température maximale (19°) et donc de se situer dans la fourchette légale présentée ici (par ailleurs fort étroite). Il s’agit bien sûr des températures d’hiver.

Physiologie

Si le confort ne se résume pas à une température, c’est parce qu’il dépend de nombreux critères, propres à chacun.

En effet, sauf quelques “erreurs” ou “oublis” de la nature (pas forcément déterminants par ailleurs puisque, comme cela se produit dans la plupart des situations de défaillance, il y a compensation pour contrer le “défaut”) nous sommes tous “faits” sur le même modèle. 

Mais (car il y a des “mais”) nous sommes pourtant tous différents : pas les mêmes “réglages” d’un individu à l’autre

C’est pour cette raison qu’on parle de ressenti de confort. Le ressenti final dépend de l’analyse de nos “sondes” personnelles et du mixe de l’ensemble, une carence pouvant être compensée par un “plus” dans un autre domaine. 

Certains adorent l’hiver, le froid mordant, d’autres n’envisagent le bonheur qu’avec un minimum de 30° à l’ombre… l’essentiel est de trouver SA situation de bonheur !

Présence d’eau dans l’air ambiant

Le ressenti de confort dépend en tout premier lieu de l’humidité relative de l’air ambiant (% HR).

Le % HR n’est pas synonyme du % d’eau dans l’air mais du % du chemin parcouru entre HR 0 % (absence de toute molécule d’eau dans l’air) et HR 100 % (la vapeur d’eau se condense, apparition de buée sur les vitres, condensation sur les parois…).

Il faut se situer entre 45 et 60 % HR.

Un de nos articles passés a été dédié à ces sujets.

Mode de perte ou gain des calories

Nous sommes des animaux à sang chaud et devons conserver une température interne stable. Nous échangeons avec le milieu ambiant dans lequel nous évoluons.

Le maximum d’échanges s’opère par rayonnement : nous perdons 60 % de nos calories par ce vecteur.

Plus la compensation des pertes se fait par le même système que les pertes, plus l’organisme le ressent de façon positive.

Courants d’air

Les flux d’air favorisent les échanges de calories et, à ce titre et selon les circonstances seront, l’été, ressentis comme confortables ou, l’hiverpénalisants (vidéo).

Stabilité de la température

Les variations rapides de température sont la quatrième cause de ressenti d’inconfort.

Ce qu’il conviendrait de faire

Il faudra bien sûr adapter le bâti, dans son ensemble, conception, distribution, matériaux, empilage de ceux-ci, mais aussi, peut-être, faire évoluer son exploitation, tant l’hiver que l’été.

L’usage du local va, souvent, avoir une influence sur les systèmes d’assistance à l’exploitation avec, en tête, le chauffage, (malheureusement) souvent la climatisation et, point très important, le renouvellement d’air.

Stabiliser l’HR

Le niveau de confort moyen le plus courant se situe, en ce qui concerne l’HR, entre 45 et 60 %. La valeur cible doit être 55 % d’humidité relative.

Attendu que celle-ci est dépendante, pour une partie, de la teneur absolue d’eau dans l’air ambiant, il faut gérer nos activités afin de limiter les émissions. Dans le même temps, il faut maîtriser les évacuations en les organisant de sorte à éviter “les excédents” (plus de 60 % HR). 

Limiter les émissions passe par des adaptations de notre art de vivre aux contraintes physiques du changement d’état de l’eau (moins on émet d’eau dans l’air, moins il faut en évacuer).

Attendu que la deuxième variable susceptible d’influer sur l’HR dans un habitat est la température  de l’air ambiant et, attendu que celle-ci est, légalementfixée entre 18 et 19°, il est nécessaire de se maintenir dans cette fourchette.

Du fait également que chauffer a un coût, engendre la consommation de ressources, souvent fossiles, et provoque des effets qui accentuent le dérèglement climatique, c’est sur la maîtrise de la teneur absolue de l’air en eau qu’il faut porter tous nos efforts.

La perspirance des parois y contribue, mais l’action principale susceptible d’assurer cette maîtrise consiste bien en la maîtrise du renouvellement d’air.

Éviter les courants d’air

Tout mouvement d’air ressenti sous forme de souffle, de courant d’air, est à proscrire. Il faut privilégier les systèmes qui renouvellent l’air non pas par soufflage ou aspiration rapide dans des conduites de faible diamètre, mais grâce à un déplacement d’air lent dans des gaines de section adaptée.

Stabiliser la température

La stabilisation de la température passe par la nature des matériaux et, entre autres, leur capacité à limiter les fuites de calories ainsi qu’à leurs capacités à les stocker.

L’ordre d’empilage, le positionnement des matériaux les uns par rapport aux autres, sont aussi très importants.

Fonctionnement d’un bâti pouvant améliorer le ressenti de confort

Pour qu’un habitat soit ressenti comme étant confortable, il doit respecter les contraintes physiologiques des occupants, toutes les contraintes, pas une au détriment des autres.

Isolation

La stabilisation de la température par la limitation des fuites est assurée par l’isolation. Il est possible d’en évaluer la performance via son lambda et son épaisseur, ce qui déterminera la résistance thermique R atteinte par la paroi.

Ce qui en résulte est plus la possibilité de calculer le coût de chauffage pour atteindre une température intérieure déterminée en fonction des conditions de température extérieure que toute autre chose. Comme on le voit, il s’agit d’une appréhension économique, pas du confort qui lui, tel que rappelé ci-avant, dépend de bien d’autres critères.

Se focaliser sur le lambda et sur son corollaire, le R, c’est observer le curseur, certes important, d’une des facettes du fonctionnement d’un habitat : le coût de chauffage pour atteindre une température déterminée. Mais est-ce là le plus important ? 

Ce n’est absolument pas se poser les questions des conditions de ressenti de confort ou d’inconfort, extrêmement déterminantes pour que l’occupant choisisse à quelle température il devra chauffer pour se sentir bien chez lui. 

La température, pour un même ressenti, selon les conditions globales, peut varier de plusieurs degrés, ce qui est encore plus déterminant pour le coût véritable de chauffage (1 degré de plus ou de moins, dans un habitat correctement performant, peut avoir une incidence sur la dépense de chauffage de l’ordre de 15 à 20%, voire plus).

Un isolant présente, comme tous les autres matériaux, des qualités et des limites dans d’autres domaines que son lambda.

Sa chaleur spécifique et sa densité seront déterminantes pour la stabilisation de la température (très important l’hiver) et pour la vitesse de transfert de la chaleur, appelée déphasage (vidéo), très importante, voire déterminante, l’été.

Il est possible d’isoler depuis l’intérieur ou depuis l’extérieur.

Isolation Thermique depuis l’Intérieur

Isoler par l’intérieur consiste à améliorer les performances d’une paroi extérieure en l’isolant depuis l’intérieur. Opérer ainsi permet de travailler à l’abri des intempéries, ce qui est un réel avantage dans certaines circonstances. En cas de volonté ou nécessité de ne pas intervenir depuis l’extérieur, pour des raisons d’esthétique ou d’alignement, c’est la seule solution. 

Par contre cette technique ne permet pas de limiter les ponts thermiques des dalles de niveaux et déplace l’inertie des parois vers l’extérieur. Elle peut aussi présenter des handicaps dans le cadre de la gestion des remontées capillaires et des flux de vapeur au travers des parois, la perspirance.

Isolation Thermique depuis l’extérieur

L’isolation par l’extérieur, comme son nom l’indique, consiste à isoler une paroi extérieure en opérant depuis l’extérieur.

Cette technique permet, dans le cas de travaux dans de l’ancien, de ménager les surfaces habitables et/ou de conserver les finitions intérieures. Au plan des fuites de calories, elle permet de mieux traiter les ponts thermiques, mais pas forcément non plus dans leur totalité. 

Cette solution est fortement plébiscitée, est-ce juste ?

Isolation intégrée

Ce type d’isolation, dite aussi “répartie” ou “dans la masse”, consiste en la mise en œuvre d’un isolant dans l’épaisseur même de la paroi. Elle concerne tout particulièrement l’isolation des maisons à ossature bois de type MOB. Les briques de type monomur ainsi que certains blocs massifs tels que ceux en béton cellulaire ou en chaux/ciment/chanvre entrent également dans cette catégorie, sans oublier bien sûr la technique qui monte : l’intégration de bottes de paille dans les murs.

Effusivité, diffusivité

Ces deux qualités très importantes pour le ressenti de confort ont été, malheureusement, presque totalement négligées. Heureusement quelques matériaux, parmi lesquels certains isolants, présentent d’excellentes performances dans ces domaines.

Ils sont souvent mis en œuvre sans que les opérateurs ou ceux qui les ont choisis sachent pourquoi ils seront très performants, ce qui en soi n’est pas grave, l’important étant qu’ils les aient choisis.

Ces qualités sont l’effusivité et la diffusivité.

Nous les avons largement présentées ici dans un article dédié.

Les familles d’isolant les plus performants dans ces domaines sont celles d’origine végétale (lin, chanvre, foin, paille, liège…), particulièrement le bois et ses dérivés.

En simplifiant à l’extrême, on peut dire que la diffusivité caractérise les capacités d’un matériau à capter les calories dans son environnement et à les stocker dans sa masse.

Toujours en simplifiant, de bonnes valeurs dans ce domaine sont gages d’une des bases, pour un matériau, à disposer d’une bonne inertie, ceci sans que les calories le traversent rapidement. Plus la valeur est basse (pdf), meilleure est la diffusivité.

L’effusivité caractérise la difficulté d’un matériau à capter les calories dans son milieu environnant et à les conserver.

Au lieu de capter la chaleur et stocker les calories vers l’intérieur de sa propre masse, il arrête bien les rayonnements infrarouges (source de chauffage) mais il ne conserve pas dans sa masse la chaleur que cet arrêt aura libérée.

La surface ainsi réchauffée suite à la captation du rayonnement infrarouge renvoie immédiatement la chaleur captée, cette réaction s’opère principalement sous forme de rayonnement.

Perspirance

Attendu qu’une des sources de ressenti de confort dépend de l’humidité relative de l’air ambiant, la mise en œuvre de tout matériau qui contribue à l’absorption de l’eau en excès dans l’air et à son transfert vers l’extérieur est un plus pour le confort.

Contrairement à des idées préconçues et/ou des infos contradictoires largement véhiculées par certains qui y ont intérêt, les matériaux ayant une capacité à absorber de l’eau, sans perdre leurs capacités isolantes, présentent un plus indéniable pour la gestion de la vapeur d’eau dans l’air par rapport à d’autres qui, eux, sont hydrophobes.

Matériaux à changement de phase

Ces matériaux, fraîchement arrivés sur le marché, parfois présentés en tant que substituts possible à un isolant ou à un enduit “lourd”, présentent quelques intérêts.

Cependant, loin d’être des solutions miracles, ils ont aussi des limites, par ailleurs assez vite atteintes.
Nous leur consacrerons un article dans les semaines à venir.

Conclusion

Parce que rien n’est jamais aussi simple qu’on le voudrait mais pas forcément non plus aussi complexe qu’on pourrait le croire (ou essayer de nous le faire croire) :

On fait table rase ?

On efface toutes les idées préconçues et tous les discours lénifiants ?

On oublie les raccourcis voulant nous faire croire que : 

  • confort = température déterminée
  • maintien à une température déterminée = dépense
  • moindre dépense = isolation
  • isolation = bon lambda 

Autre paradigme

Toutes les parois ont à voir avec nos ressentis de confort et les différents éléments qui les constituent ont tous un impact sur leur fonctionnement propre.

Par souci de simplification, nous évoquons ci-après uniquement les parois extérieures.

Les éléments qui constituent les murs porteurs ont été abordés ici dans divers articles. Nous ne les évoquons que pour rappeler que leurs caractéristiques de perspirance sont importantes et que, dans le même ordre d’idée, leur position dans l’ordre de présence dans la paroi, a aussi beaucoup d’importance.

Ils doivent pouvoir participer à la gestion de la teneur en eau de l’air ambiant.

Tout matériau en capacité de garder ses caractéristiques isolantes et favoriser le transfert de l’eau de l’intérieur du bâti vers l’extérieur et non son stockage répond en partie à ces besoins.

Les isolants, en plus de leurs capacités en terme de lambda et de perspirance, doivent présenter des caractéristiques (pdf) de diffusivité et de déphasage intéressantes.

Nous verrons, dans d’autres articles à suivre, comment des parements intérieurs de parois extérieures, même très loin de pouvoir prétendre au titre d’isolant, pourraient parfaitement permettre l’accès à un confort contemporain, à un coût financier et environnemental parfaitement en adéquation avec les contraintes qui nous sont chères :

  • économiques sur le plan financier,
  • économiques sur le plan des ressources consommées,
  • durables,
  • recyclables …

Nous reviendrons sur les deux éléments principalement évoqués et conseillés pour l’amélioration de l’habitat : les isolants et les parements intérieurs de surface.

Images : Pixabay, “Steico”, “Construction réciproque”

Claude Lefrançois


Après 30 ans dans le bâtiment, ancien charpentier, ancien constructeur, ancien maître d’œuvre, formateur dans le bâtiment, expert en analyse des bâtis anciens avant travaux, auteur de nombreux articles et d’un livre “Maison écologique : construire ou rénover” aux Ed. Terre vivante, auteur de 2 ebooks disponibles sur mon blog, je suis désormais retraité.
Je mets mon temps disponible et ma liberté d’expression à votre service : j’observe et j’analyse, au besoin je dénonce ou émet des idées.
Bonne lecture.

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  1. Merci pour vos articles, j’avais une question concernant les parements intérieurs ont ils une influence sur le ressenti et la captation/diffusion de calorie.

    Ex carrelage ou parquet (pièce orientée Sud – Baie vitrée) ou sur les murs pour capter le rayonnement du soleil en hiver j’imaginais des parements céram style brique

    Merci par avance

  2. Bonjour

    J’envisage un projet maison à partir de conteneurs maritimes de récup avec 20 cm extérieur et 5 cm intérieur plus 30 cm toit dans comble non accessible.
    Le prestataire me dit pas loin d’être passif en rajoutant 5 cm sur extérieur.
    Avec votre expertise avez-vous des retours sur la qualité du bien être à vivre a l’intérieur sur ce type de construction.
    Mon projet se situe dans la région de grenoble dans une exposition sud-ouest.
    Merci pour la qualité de vos parutions..
    Cordialement

    1. Merci YENIGOTCHIAN d’apprécier mes écrits, trois points en réponse à votre commentaire.
      L’objectif de devenir passif n’est peut-être pas pertinent. En effet, je pense que la loi de Pareto visant à atteindre 80% d’un objectif avec 20% des moyens nécessaires est meilleure que d’ajouter les 80% non mis en œuvre afin de résoudre les 20% non atteints.
      Ceci s’applique particulièrement dans le cas de maisons à base d containers. Elles sont généralement d’assez petite dimension et donc faciles à faire monter en température. La consommation d ressources et d’énergie pour les 5 cm d’isolant supplémentaires sont très probablement bien supérieurs à ce qu’ils permettront d’économiser à l’exploitation, c’est un aspect des choses qui est presque toujours négligé mais pour autant essentiel : demeurer pertinent !

      Vous ne citez pas le type d’isolant, si vous optez pour du minéral, du végétal ou du pétrochimique, les résultats seront extrêmement différents.
      En effet on ne peut compter, avec une structure métallique ne présentant que très peu de masse, sur une stabilité de la température par inertie et, de plus, si on tient compte du ralentissement de l’onde de chaleur, lié entre autre (en partie au lambda) mais très peu au global, ainsi qu’à la chaleur spécifique des matéraiux, laquelle influence directement la diffusivité de l’isolant, la teneur en vapeur d’eau ou, pire, en eau de l’isolant, le delta T entre l’intérieur et l’extérieur, lequel est très influencé par l’action de la voûte céleste l’hiver du fait des échanges de rayonnement infrarouges émis et reçus par la voûte elle-même et les parois avec lesquelles elle est en alignement direct (particulièrement le toit plat de ce genre d’architecture). Lorsque j’aborde cet aspect avec des thermiciens, ils rient aux éclats, ils ont grand tort, il suffit de se poser la question de ce qu’est une gelée blanche l’hiver et pourquoi, sous un arbre, même défeuillé, il s’en produit beaucoup moins…
      Il est important, pour stabiliser la température et ralentir les influences négatives sur la température intérieure de la moindre température nocturne de l’air ambiant ainsi que la non compensation par le rayonnement solaire le jour de l’impact de la voûte céleste évoquée ci-avant, d’opter pour des matériaux isolants à forte chaleur spécifique, de forte densité de mise en ouvre et en épaisseur suffisante.
      Pour ma part j’opterais, pour l’hiver et l’été, pour 25 à 30 cm d’un isolant végétal dense au niveau du toit, style laine de bois dense ou ouate d cellulose insufflée sous pression.
      Pour les murs, à mon avis 15 cm d’isolant du même type feront parfaitement le boulot.
      Avec un isolant de type minéral fibreux, même avec un super lambda, du fait de leurs piètres performances,acves en termes d’effusivité, diffusivité et inertie, il faudrai, empiriquement, de l’ordre de 50 à 80% d’épaisseur supplémentaire.
      Avec un isolant pétrochimique, il faudrait, aussi empiriquement, de l’ordre de 30 à 50% d’épaisseur supplémentaire, leur lambda infiniment supérieur ne pouvant pas compenser leurs manques de performance dans les autres domaines.

      Dernier point, et pas le moindre !
      Veillez à une gestion du renouvellement d’air de haute performance. Point n’est besoin d’aller vers des machines complexe, lourdes, coûteuse, nécessitant beaucoup d’énergie et de ressources à la fabrication, à l’installation et à l’exploitation, une VMC simple flux basique fera parfaitement le boulot, infiniment plus économiquement que les autres systèmes et, surtout, en respect bien supérieur de la planète…). L’objectif avec ces machines est de renouveler l’air, pas d’enrichir les fabricants ou les installateurs, j’ai écrit plusieurs articles sur ce sujet, les rechercher avec les mots clés « renouvellement d’air », ils sont liés les uns aux autres, j’y explique en détail ce que j’affirme péremptoirement ci-avant.
      Veillez également, dans le même ordre d’idée, à choisir une machine que vous pourrez booster ou mettre au ralenti selon les besoins, ceci de façon simple…

    1. je ne saurais me positionner sur les solutions que ce fabricant propose pour les ondes et le calcaire maille pense que la solution proposée pour les remontées capillaires est correcte. Je reste dubitatif sur la possibilité d’acheter en ligne sans analyse préalable. Ça limite les dépenses, mais est-ce bien de « jouer » les apprentis sorciers sans connaître de façon sérieuse la surface sur laquelle il faut agir, l’importance des remontées capillaires, le niveau de saturation en eau des murs…

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