Depuis l’ère du paléolithique, l’homme a su intégrer son habitat à son milieu de vie naturel. On assiste depuis quelques temps à ce retour aux sources avec l’émergence de nombreux concepts d’habitat dits alternatifs. Leurs caractéristiques communes est d’utiliser des matériaux, la plupart du temps, écologiques ou des solutions de proximité.

Devant cette prise de conscience de la préservation de la biodiversité et de l’impact de la pollution urbaine, ces solutions alternatives intéressent de plus en plus les français, les jeunes notamment, en s’imposant dans nos campagnes et dans les périphéries des villes comme des logements durables. Quels sont les différents types d’habitats alternatifs ? Quel est leur véritable objectif ? Rapide tour d’horizon de ces modes de constructions écologiques.

Lire notre dossier : Eco-matériaux & matériaux biosourcés

Les habitats permanents légers et mobiles

La particularité de ces habitats mobiles ou démontables est qu’ils ne peuvent aujourd’hui être stationnés plus de 3 mois sur un terrain privé (avec l’autorisation du propriétaire). La loi Allur vient préciser les conditions d’installation de ces habitats, sans expressément les autoriser. Il convient donc de se renseigner auprès du service d’urbanisme local pour connaître leur positionnement à ce sujet.

Tiny house (micro-maison mobile)

L’un des derniers concepts de la construction durable : la tiny house. Le mouvement est né aux États-Unis dans les années 2000. Il s’agit d’une petite maison construite sur une remorque routière, qu’on peut tracter, et placer presque partout. Elle est généralement construite en bois, d’une surface inférieure à 20 mètres carrés. Elle inclut tous les espaces de vie et équipements indispensables au quotidien.

Voir notre dossier spécial sur la Tiny House

 

Yourte

Une yourte est un habitat traditionnel de forme ronde conçu avec une armature bois recouverte de feutre (tissu en fibres naturelles), facilement démontable, traditionnellement utilisée en Asie centrale par les nomades mongols. Sa superficie habituelle de moins de 20 m2 peut être étendue à 122 m2 pour s’adapter à un nombre important de personnes par tout temps.

Lire notre dossier : Yourte, habitat alternatif et léger

Les habitats non conventionnels

Qui ne connaît pas les maisons en parpaings, en briques de terre cuite ou les immeubles en béton ? Nous ne nous arrêterons pas dessus, entre autres, du fait de leur mauvais bilan carbone. La maison à ossature bois est maintenant reconnue (sous conditions) en tant qu’alternative écologique, mais connaissez-vous tous ces autres modes de construction ?

Earthship (ou géonef)

Un earthship ou géonef est une habitation réalisée en auto-construction à partir de matériaux recyclables (pneus, canettes, bouteilles en verre…). Il se caractérise par une architecture en enfilade avec de grandes surfaces vitrées exposées au Sud ainsi que par la présence d’une serre intégrée au concept général. Il a pour objectif d’atteindre l’autonomie (eau, énergie, alimentation). Michael Reynolds, architecte américain a inventé ce concept au début des années 70 dans un contexte culturel de retour à la terre.

Lire notre dossier : Earthship et Géonef, avantages et inconvénients

Earthbag (ou super-adobe ou éco-dôme)

Un earthbag est un mode constructif à partir de sacs de sable ou de terre pour la structure du bâti. Très résistant aux incendies et aux tremblements de terre, réalisé souvent en auto-construction, son coût de revient est faible grâce à l’usage d’un matériau hyper local : la terre.

Maison en terre crue (ou pisé)

La terre crue est un matériau naturel et écologique utilisé depuis des siècles pour la construction des maisons. C’est une des techniques les plus répandues au monde. Elle peut servir à réaliser les murs et les cloisons avec des briques de terre crue (on dit aussi “briques adobe”). La terre est séchée au soleil et ne passe pas par un four.

Voir notre dossier spécial sur la terre crue

Maison enterrée et semi-enterrée

Les maisons enterrées ou semi-enterrées sont des constructions parfaitement intégrées dans la nature, le plus souvent recouverte d’une surface végétalisée. En été comme en hiver, ce type de maison bénéficie d’une température constante, ce qui réduit les coûts d’énergie.

Maison container (shipping container house)

Ces maisons sont des habitations construites à partir du recyclage de containers. Leur atout réside dans leur solidité et la facilité d’assemblage et de démontage en cas de déménagement. Leur prix est très faible parce que le délai de construction est assez court et que le matériau est très disponible.

Voir notre dossier spécial sur les maisons container

Maison flottante

La maison flottante, initialement créée pour convenir aux zones humides, est devenue très tendance dans les grandes villes pour étendre le paysage urbain. Ces maisons sont parfaitement sécurisées pour garantir une bonne flottaison et intègrent une qualité de confort optimale pour un meilleur bien-être.

Maison paille

Ces maisons construites avec une structure bois et isolées en bottes de paille sont une belle alternative pour un habitat écologique et pas cher. Longtemps auto-construites, elles sont maintenant proposées par des artisans formés. Elles apportent un bon confort l’été et l’hiver. Pour parfaire leur côté écologique et durable, elles bénéficient souvent d’une finition en enduit de chaux, leur donnant un côté traditionnel et esthétique tout en leur apportant de bonnes qualités de gestion des migrations de vapeur d’eau.

Voir notre dossier spécial sur la paille

Maison bulle (ou architecture organique)

Popularisées par des architectes comme Wallace Neff dans les années 40 aux Etats-Unis ou Antii Lovag ou Minzier dans les années 60 en France, ces maisons se caractérisent par une architecture sphérique, réalisée, malheureusement le plus souvent, à partir de béton. Des solutions alternatives à ce matériau commencent à voir le jour depuis quelques années.

Fuste (ou maison en rondins de bois)

La fuste est une maison construite avec des rondins de bois obtenus à partir de troncs d’arbre. C’est une technique de construction très ancienne et largement plébiscitée dans les pays nordiques. De nombreux chalets contemporains de montagne sont réalisés à partir de cette technique. Le bois est un matériau qui présente en effet d’excellentes performances thermiques en milieu froid.

Voir également notre dossier sur les habitats groupés et éco-quartiers

En fonction des aspirations de chacun, tout le monde peut trouver dans ces types d’habitats alternatifs une solution pour réduire son impact sur l’environnement. Attention toutefois à faire le choix de matériaux écologiques de proximité et de rester respectueux de la nature qui entoure la construction.

Quelle que soit la technique ou le type retenu, à l’exception des Tiny houses (sous conditions, se renseigner près de la mairie de la commune de stationnement), il est nécessaire, dans tous les autres cas, de se renseigner auprès de son service d’urbanisme local, sur les autorisations nécessaires, telles que permis de construire, déclaration préalable ou permis d’aménager.


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En Savoir +

Associations :

Fédération des Artisans Fustiers

Réseau français de la construction paille 
Asterre
Ecocentre
Dome France
Kerterre
Yurtao
Association la Yourte
Association Coeur de yourte

Halem : Association d’Habitants de Logements Éphémères ou Mobiles

 

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