Quand on cherche à se former à la sobriété et l’efficacité énergétique, l’Asder fait référence et se positionne comme l’un des centres de formations les plus connus et côté en France. Nous avons voulu en savoir plus sur ce pôle spécialisé dans l’éco-construction et les énergies renouvelables, engagé dans la transition écologique, en interrogeant l’une de ces 2 co-directrices : Laure VORON.
Quelle est l’histoire de l’origine de l’Asder ?
LV : L’ASDER est une structure pionnière engagée depuis 40 ans pour la transition énergétique. Elle a été créée par une poignée de citoyens passionnés et fortement engagés pour développer les énergies renouvelables.
De quelques salariés en 1981 à 48 salariés en 2023 (dont 22 nouveaux salariés en 5 ans), elle est désormais un acteur incontournable dans ses domaines de référence. Ses compétences et ses missions répondent à un très fort besoin et aux enjeux environnementaux actuels et ses différentes activités s’attachent à respecter le scénario négaWatt :
- sobriété énergétique,
- efficacité énergétique,
- énergies renouvelables.
Quelles sont aujourd’hui les activités de l’Asder ?
LV : L’ASDER agit à travers deux missions différenciées et complémentaires :
- Former les professionnels de demain à la thématique énergie et bâtiment durables à travers l’École du bâtiment durable
- Accompagner les particuliers, collectivités et copropriétés dans leurs projets de rénovation énergétique et d’énergies renouvelables grâce au Service local de l’énergie.
Comment est constitué le staff de l’Asder ?
LV : L’École du bâtiment durable forme ses étudiants grâce à 17 salariés, responsables de formation, formateurs, chargés de recrutement et de suivi des étudiants…
Le Service local de l’énergie rassemble 22 salariés qui agissent localement sur le territoire : des conseillers en rénovation énergétique, des animateurs en sensibilisation et des chargés de missions.
Au service des deux pôles, 9 personnes sont chargées de l’administratif, la comptabilité, la communication, etc.
L’Asder est co-dirigée par 2 femmes aujourd’hui. Qu’est-ce que cela apporte à l’association, notamment dans un secteur très masculin ?
Laure Voron et Delphine Mugnier, co-directrices de l’Asder
LV : Il y a plusieurs éléments dans votre question. Tout d’abord la codirection, qui induit une gouvernance partagée et apporte dynamisme et sérénité dans le pilotage de la structure. Nos échanges sont un moyen d’examiner régulièrement les sujets importants, de nous interroger ensemble sur les décisions à prendre, d’apporter à l’autre des clés de lecture différentes et une prise de recul.
Quant au fait que deux femmes dirigent une structure dans un secteur très masculin, je ne saurais dire ce que ça apporte de spécial. Nous nous sentons à notre place, la structure se porte bien et se développe. Pour moi, il n’y a pas de sujet.
Au-delà de ça, nous avons à cœur de contribuer à féminiser les métiers du bâtiment. Alors que seulement 6% des postes du secteur sont occupés par des femmes, nous atteignons à l’ASDER 30% de femmes dans nos formations métiers. Plusieurs occupent ensuite des postes à responsabilité, de cheffe d’équipe ou de cheffe d’entreprise. Ce sont de belles réussites, il faut les mettre en avant, pour donner à d’autres l’envie de se lancer.
Recrutez-vous au sein de l’Asder et quels types de poste ?
LV : L’Asder grandit chaque année, nous recrutons ainsi régulièrement, aussi bien pour l’École du bâtiment durable (formateurs, responsables de formation…) que pour le Service local de l’énergie (conseillers, chargés de mission…).
En ce moment nous recrutons un.e alternant.e en Ressources Humaines et d’autres postes sont à venir, notamment dans le cadre d’un projet France 2030 que l’on vient de remporter.
Retrouvez toutes nos offres de recrutement sur notre site web
Pourquoi passer par l’Asder pour un accompagnement de rénovation énergétique ?
LV : En tant qu’espace conseil France Rénov’ (service public de la rénovation de l’habitat), l’Asder accompagne gratuitement et de manière neutre et indépendante les propriétaires et copropriétaires dans leur projet de rénovation énergétique.
Les 12 conseillers en rénovation énergétique répondent ainsi à toutes leurs questions et leur apportent une expertise technique (type de travaux, matériaux…) et financière (aides financières…).
L’Asder est l’espace conseil France Rénov’ de la Savoie et d’une partie de la Haute-Savoie, vous pouvez vous rendre sur le site de France Rénov’ pour trouver l’espace conseil proche de chez-vous !
Quels types de formations sont proposés à l’Asder ?
LV : Un large panel de formations sont proposées à l’ASDER :
- Des formations pour apprendre un nouveau métier. Elles s’adressent à des publics en reconversion, issus de tous milieux qui ont une envie commune : faire sens dans leur travail, accorder leurs valeurs avec leur quotidien professionnel, contribuer à la transition énergétique du bâtiment.
Les formations de reconversion dispensées actuellement à l’ASDER sont :
- Ouvrier.e Professionnel.le en Écoconstruction – Diplôme de niveau CAP
- Chef.fe d’équipe en Construction Durable – Diplôme de niveau BAC
- Chargé.e de projet énergie et bâtiment durables – Diplôme de niveau BAC +3/+4
- Conseiller.e accompagnateur.rice rénovation – Blocs de compétences niveau BAC +3/+4
- Des formations plus courtes, pour se spécialiser sur des thématiques variées (audit, rénovation, photovoltaïque, hydroélectricité, chaufferie bois énergie…)
- Des formations en ligne et gratuites, accessibles au plus grand nombre (MOOC)
- Des formations sur mesure intra entreprise.
Existe-t-il des solutions de financement pour ces formations ?
LV : Les solutions de financement dépendent du statut de l’apprenant et de la formation choisie, toutes ne sont pas finançables de la même manière ! Vous pouvez mobiliser votre Compte Formation (CPF), votre OPCO, Transitions pro, Pôle emploi, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, l’Agefiph…
Vous pouvez également mettre en place un contrat d’apprentissage car nous sommes centre de formation par apprentissage (CFA) depuis 2019. N’hésitez pas à nous contacter, nous pourrons vous renseigner selon votre situation et vous aider dans vos recherches de financement !
Vous êtes assez excentré en Savoie, très belle région. Comment peut-on s’y rendre ? Existe-t-il des solutions d’hébergement sur place, à proximité ?
LV : Très belle région en effet !
Nous sommes très bien desservis par les transports en commun : Chambéry est à 3 heures de train de Paris, 1h20 de Lyon et 45 minutes de Grenoble ! La Savoie est un territoire dynamique, de nombreux bus et covoiturages vous permettront de vous rendre facilement à Chambéry.
Concernant l’hébergement, l’Asder est en partenariat avec la résidence Habitat Jeunes de Chambéry (ouverte aux jeunes et aux moins jeunes bien sûr !). Nous vous conseillons également de vous rendre sur la plateforme de la Région Auvergne-Rhône-Alpes www.formtoit.org, qui recense notamment les solutions d’hébergement pour les personnes en formation et dont les conseillers peuvent gratuitement vous aider dans votre recherche !
Qu’est-ce qui vous anime et rend le plus fier à l’Asder ?
LV : Le sentiment d’embarquer de plus en plus de monde pour une transition énergétique durable et solidaire et d’avoir un impact positif. Par exemple, cette année, nous avons passé la barre des 1000 personnes formées, ce chiffre a doublé en moins de 2 ans.
Et ce n’est pas fini ! Nous avons bien l’intention de poursuivre notre développement et nos partenariats, car la transition, nous ne la ferons pas seuls mais bien collectivement, avec des partenaires territoriaux et nationaux. C’est important pour massifier, prendre un réel virage et atteindre les objectifs de neutralité carbone de 2050.
Merci à Laure Voron pour cette interview.
Plus d’infos sur l’Asder
Retrouver les annonces de l’Asder dans notre agenda des formations.
Crédit Images : Asder
Issu de la formation année 2000, précurseurs les formateurs nous ont formés avec détermination et bienveillance. Plus de 20 ans après, les concepts et l’objectivité de la formation n’a pas pris une ride, je reste un convaincu et actif de la maitrise des énergies. Le défi reste immense, croire en l’homme est une force qui m’a maintenu et l’ASDER n’y est pas pour rien. Soyons concrets, soyons performants et accompagnants des démarches d’efficacité, soyons critiques aussi car la baguette magique n’a toujours pas été inventée en la matière. Il faut continuer ! En référence à une période lointaine je dirai «on les aura !»