Tiny house, avantages et inconvénients

Tout le monde en parle et pas un média généraliste n’a échappé à la mode de la tiny house ces derniers mois. Ces micro-maisons mobiles sont en vogue, c’est incontestable. Elles présentent de nombreux avantages et procurent cette sensation de liberté qu’aspire nombre de citadins. Et pourtant, des contraintes, souvent incontournables, pourraient ralentir l’enthousiasme de certains …

Cette article est le résultat de plus de 2 ans de veille sur le sujet, que ce soit par la lecture de différents articles, le suivi de groupes dédiés (voir fin d’article) et le visionnage de nombreux reportages. Ceci ne peut donc être pris comme un témoignage direct d’une vie au quotidien. Cependant ce sujet nous passionne sur ses aspects écologique, économique et sociétal. Vos remarques sont les bienvenues en commentaire.

Un peu d’histoire

Sharon Tiny-house à louer en Arizona

Jay Shafer et Gregory Johnson seraient les initiateurs de ce concept de micro-maison sur roue en 2002 en créant la première entreprise la Small House Society.

Et c’est en 2005, après le passage de l’ouragan Katrina sur la Nouvelle Orléans qu’a réellement commencé à se développer cette habitat alternatif à grande échelle en alternative aux FEMA trailer du gouvernement, pas très hospitalières. Le mouvement s’est ensuite accentué avec la crise des subprimes, qui a poussé de nombreux américains à la rue, à partir de 2007.

Depuis, la tiny house a été largement popularisée par Ryan Mitchell, créateur du site américain thetinylife.com, qui fut le premier blogueur à se focaliser sur le sujet outre-atlantique. De nombreux Youtubeurs (comme Living Big In A Tiny House, Tiny House Listings, Tiny House Giant Journey, Tiny Home Tours, Life Inside A Box ou Nelson Tiny Houses) ont ensuite contribué à l’engouement pour ces maisons mobiles. En France, le sujet est encore assez peu traité sur Youtube, mais on peut tout de même signaler la chaîne de Livingstone, qui construit par ailleurs sa propre Tiny House.

Cabanon le Corbusier

La légende voudrait que la première Tiny House soit française. Créé par le talentueux architecte et artiste Le Corbusier pour sa femme en 1952. Fabriquée en bois, la petite maison disposait de tous les équipements nécessaires pour être autonome. Sa seule différence, et pas des moindres, elle n’était pas mobile !

Le concept de Tiny house

Habitat écologique à taille humaine, la tiny house a la principale particularité d’être mobile. Dimensionnée entre 8 et 20 m² ce logement se distingue du caravaning (camping car, mobile home ou caravane) par une conception thermique plus proche d’une maison aux standards actuels. Si elle est bien conçue, son isolation et étanchéité permettent d’y vivre quelque soit la température extérieure.

Valous tiny - West Wood Tiny - Photo Pascal Faucompre - Build Green

Valous tiny – West Wood Tiny – Photo Pascal Faucompre – Build Green

C’est une alternative intéressante pour des personnes souhaitant vivre simplement, proche de la nature et à moindre frais, car plus confortable qu’une cabane ou une roulotte.

Si son but n’est pas d’être transportée quotidiennement, comme pourrait l’être une caravane, cela lui offre tout de même la possibilité d’être déplacée aisément par ses propriétaires.

Sa dimension réduite demande beaucoup d’ingéniosité à leurs concepteurs pour un aménagement intérieur pratique et confortable au quotidien.

Importée en France au début des années 2010, beaucoup d’auto-constructeurs se sont lancés dans le projet. On compte sur le territoire une douzaine d’entreprises qui fabriquent ou commercialisent ces mini-maisons. Et ce n’est que le début !

Des avantages certains au prix de la liberté

A partir du moment où on a intégré le fait qu’on veuille se déconnecter de tout réseau et vivre dans un espace plus confiné, la tiny house se révèle être une habitation alternative intéressante :

Son budget

Tiny House par Zen Cottages

Du fait de sa faible dimension, on peut accéder plus facilement à la propriété et éventuellement la revendre quelques années plus tard pour plus grand, plus confortable où un retour à la sédentarité. Son prix au mètre carré reste toutefois largement au-dessus  (+ 2.500€/m²) d’une maison conventionnelle (en moyenne 1800€/m²), car de nombreux coûts restent incompressibles, notamment son équipement record au m².

Au final, le budget global peut s’avérer accessible (à partir de 20.000€), mais les équipements peuvent vite faire monter la facture, surtout si on recherche l’autonomie.

Son autonomie

L’objectif de ce type de logement est justement de pouvoir se placer n’importe où, sans dépendre de personne. Mais pour cela, il faudra prévoir les équipements en conséquences. car si pour la le chauffage et la cuisine on trouve facilement des solutions d’autonomie (via le gaz notamment), pour l’eau, l’électricité et les sanitaires, ça peut vite faire monter la note. Le mieux est donc de trouver des terrains équipés en eau et électricité.

Sa mobilité

C’est le point fort de cet habitat. Tout le monde rêve de pouvoir s’installer avec une vue magnifique pour cadre extraordinaire et y vivre en parfaite autonomie.

Mais attention, vous ne pourrez pas vous parquer n’importe où, car  il vous faudra obtenir une autorisation locale et vous serez alors limité à 3 mois de stationnement. Et quelques autres règles s’imposent (voir dans les inconvénients).

Son aménagement

Contrairement aux a priori qu’on pourrait se faire, la vie en couple peut parfaitement se prêter à ce type d’habitat. Il existe en effet de nombreuses astuces qui permettent d’aménager l’intérieur pour une parfaite habitabilité avec de nombreux rangements. Il suffit de s’inspirer des nombreux articles et vidéos sur le sujet (voir sources en fin d’articles). Alors certes, il faudra faire le tri dans sa vie et ne garder que l’essentiel, mais les nombreux témoignages de propriétaires de tiny sont unanimes : la vie à bord est tout à fait possible et agréable !

Des inconvénients et contraintes non négligeables

Vie de famille quasi-incompatible

Pour celles et ceux qui ont déjà un foyer ou rêveraient de fonder une famille au sein d’une tiny house, la désillusion risque d’être grande. Il y a d’ailleurs très peu de témoignages (en France) de parents heureux dans ce type d’habitat. Et pour une raison simple : si un couple d’adultes peut parfaitement s’accommoder du minimum pour vivre au quotidien, la vie à bord avec un, et encore plus avec deux enfants, dans un espace aussi réduit est extrêmement compliqué à gérer au jour le jour. Les enfants, surtout en bas âge, ont besoin d’un minimum d’espace et il faut gérer la vie sociale (école, santé, vacances scolaires, ..)

Tiny House - Les P'tites Pénates - Photo Gérard Allard

Tiny House – Les P’tites Pénates – Photo Gérard Allard

Ce n’est pas infaisable, certains le font en bateau, en camping ou dans une chambre de bonne parisienne, mais tous vous le diront : au détriment du confort de vie.

Il faut donc bien se préparer aux inconvénients avant de se lancer.

Si vous vivez en famille dans une tiny house, votre témoignage en commentaire sera le bienvenu.

Solidité sur le long terme

Essieu de tiny house

Qui dit mobilité, dit déplacement sur des routes françaises, avec l’état du réseau routier qu’on lui connaît actuellement. Quid alors de la solidité de la remorque et des assemblages de la tiny house ? Difficile de juger aujourd’hui compte tenu du peu de recul sur le sujet.

Prenez donc soin de votre attelage lors de vos déplacements en limitant votre vitesse sur les réseaux secondaires. Il serait contradictoire de vous conseiller de limiter également vos déplacements. Si toutefois vous comptez beaucoup vous déplacer, ne lésinez pas sur le choix du plateau de la remorque et des matériaux. Un essieu cassé et votre tiny devient sédentaire !

Autonomie relative

Le rêve de tout tinyiste (nom donné aux adeptes de la tiny house) est d’atteindre l’autonomie, ne plus dépendre des réseaux collectifs pour pouvoir stationner où bon lui semble (voir plus bas les réglementations). Pourtant, ce Graal n’est pas accessible si facilement, car il faudra jongler entre surpoids de l’équipement et consommation énergétique. Pas simple !

Panneaux solaires sur Tiny House

Pour l’électricité, on peut ajouter des panneaux solaires. Encore faut-il qu’il y ait du soleil ? Alors ajoutons quelques batteries pour stocker l’énergie. Oui mais voilà, elles pèsent lourd, très lourd ! Il va falloir donc limiter l’usage de l’électricité à quelques appareils et pendant les sunlights.

Pour se chauffer, si vous voulez éviter l’usage d’énergies fossiles telles que le gaz ou le pétrole, les solutions vont être très limitées. Car bien que le bois soit une énergie renouvelable très avantageuse, il faudra s’approvisionner et surtout le stocker.

Pour l’eau, ça se corse un peu plus. La récupération d’eau de pluie est assez limitée, compte tenu de la surface d’une toiture de tiny house. Et celle-ci ne peut être réservée qu’à quelques usages (toilettes, lessive, arrosage). Ainsi, comptez pour une Tiny ayant une surface de 15m² avec une pluviométrie moyenne de 800 mm/an, environ 12.000 litres/an soit une trentaine de litres par jour. Et ceci reste théorique, car l’été vos besoins en eau sont supérieurs bien que vous en disposez de moins ! L’approvisionnement à un réseau collectif semble donc inévitable.

Pour l’eau chaude, il n’existe malheureusement que peu de solutions : le chauffe-eau solaire ou au gaz (l’électrique étant trop énergivore). Pour le premier, il est très avantageux mais très pénalisant en poids. Pour le second, il faudra se sacrifier aux énergies fossiles.

Enfin pour la cuisine, si vous voulez limiter vos consommations électriques, les plaques électriques et le micro-ondes sont à déconseiller. Le gaz reste une alternative malheureusement inévitable.

Pour approfondir la problématique, le site micro-maison.com fait un bel état des lieux sur ce sujet.

Sweet Tiny -Alberville - FR-73

Tiny House – Sweet Tiny – Alberville – FR-73

Des dimensions limitées par le poids maximum

Plaque poids remorquage

Réglementairement une tiny house ne doit pas dépasser 3,5 tonnes. Or le poids d’un plateau remorque à vide pour une dimension raisonnable de tiny atteint très rapidement les 500kgs, voir plus.

En ce qui concerne l’aménagement intérieur, il est possible de sourcer ses idées du côté des camping-cars qui, depuis une vingtaine d’années, rivalisent d’astuces pour faire baisser le poids du véhicule.

Pour les matériaux de structures, le bois est très souvent utilisé pour ses qualités thermiques et de facilité d’aménagement. Il reste toutefois relativement lourd et demandera un entretien régulier sur la partie extérieure.

Attention à certains accessoires qui peuvent rapidement jouer sur la balance, surtout quand ils sont ajoutés bien après la livraison de la maison. Une marge de manoeuvre est donc à prévoir pour les équipements électroménagers, la vaisselle, les vêtements et autres décorations.

Pour bien profiter du caractère mobile de votre Tiny, restez dans la limite des gabarits routiers classiques, à savoir :

  1. largeur inférieure à 2m55 hors tout (Décret 97-572 du 30.05.97).
  2. hauteur inférieure à 4m pour passer partout en Europe.
  3. longueur hors tout inférieure à 18m avec la remorque, dont 12m pour la remorque (hors timon)

Traction compliquée

A la problématique de dimension pour la route, il faudra ajouter celle du permis de conduire. Il vous faudra en effet être titulaire du permis :

  1. B+ (code B96, 7 h de code) : pour un PTAC* entre 3,5t et 4,25t
  2. BE pour un  PTAC du véhicule et de la remorque ne dépassant pas 4,25 tonnes.

Tiny-house Giant tractée

Si votre Tiny atteint 3,5t, le permis BE sera donc indispensable (il n’existe pas de voiture à mois de 700kg capable de tirer une tiny !

A cela, il faudra ajouter l’assurance. Il y a peu d’agents qui acceptent d’assurer à la fois la tiny house et le véhicule. Il y a en effet assez peu de recul sur les risques incendies, vols et autres sinistres sur ce type d’habitation. Et sachez, qu’en début d’année 2017, 2 tiny houses ont été volées en plein jour dans la région parisienne. Heureusement, l’une d’entre elle a été rapidement retrouvée grâce à un appel lancé sur Facebook.

Pour la tiny, si vous ne comptez pas faire beaucoup de déplacements, il existe une astuce : prendre une assurance « Mobile-home » et prévenir l’agent lorsqu’un déplacement est prévu. Normalement, il ne devrait pas y avoir de surcoût. D’après un sondage du groupe Collectif Tiny House, la Maif, Axa, Groupama et Allianz sont les assureurs les plus susceptibles de mettre en place un contrat pour votre tiny.

[Edit 05/04/2017] voir commentaires pour les assurances MAIF et MAAF

Stationnement

Contrairement à ce qu’annoncent beaucoup de sites, la loi ne permet pas aujourd’hui de stationner sa tiny house n’importe où. Le droit de l’urbanisme impose une déclaration préalable pour tout stationnement de plus de 3 mois, si seulement le Plan local d’urbanisme (PLU) le prévoit.

Portique de sécurité en bois

Une loi dite Alur de février 2014 donne une existence juridique à l’habitat léger et démontable  (yourte, tipi, mobile home, caravane, tiny house, …) dans les zones définies par le Plan d’urbanisme local. Cependant, au jour d’aujourd’hui aucun décret d’application n’a été promulgué, ce qui la rend inapplicable !

Par ailleurs, il faut savoir qu’il y a toujours interdiction de stationner :

  • dans les zones agricoles A « strictes » et dans les zones naturelles N protégées des PLU ;
  • dans les secteurs où le camping pratiqué isolément et la création de terrains de camping sont interdits ;
  • dans les bois, forêts et parcs classés par un PLU ou un POS comme espaces boisés à conserver, ainsi que dans les forêts classées en application du titre Ier du livre IV du Code forestier.

Vous pouvez alors vous diriger vers les emplacements réservés aux camping-cars. A noter toutefois, que les lieux n’étant pas spécifiquement dédiés à l’accueil des camping-caristes et de leurs véhicules, il est interdit de déballer cales, tables, chaises, auvents et autres. Au risque d’être considéré comme du camping sauvage.
Enfin, puisque le stationnement de ces habitations n’est pas autorisé n’importe où, il faut donc se référer au droit commun. A savoir :

  • une déclaration préalable pour les habitations de moins de 20m² et permis de construire au-delà
  • le raccordement aux réseaux d’eau, d’électricité et d’assainissement collectif ne doit pas impacter les budgets des collectivités locales ou la création de nouveau

Le plus souvent, il faut se référer au bon vouloir du maire pour obtenir ou non l’autorisation de stationner, sachant que l’autonomie (eau, électricité, assainissement) n’étant aujourd’hui clairement pas prévue par la loi ! Un comble quand aujourd’hui on veut tendre vers l’auto-suffisance pour diminuer son impact sur la planète !

Vie administrative

Dernière contrainte, et pas des moindres, il est difficile d’obtenir une adresse administrative avec un tiny house. N’ayant pas de reconnaissance officielle, puisque autorisée de stationnement pour 3 mois maximum, les maires ne facilitent donc pas l’obtention d’une adresse administrative, surtout pour ce type d’habitat, pas encore bien apprécié !

Côté imposition fiscale, même si la tiny house n’est pas considérée comme un bien foncier, puisque mobile, il sera toutefois soumis à la taxe annuelle sur les résidences mobiles terrestres (comme les caravanes et camping-cars) de l‘ordre de 150€ (en 2016). Certaines exonérations existent mais elles sont très limitées.

Nous souhaitons apporter un petit complément d’information sur le choix des matériaux et la conception de ces micro-maisons. En effet, on voit fleurir ici ou là des concepts qui se veulent plus contemporain ou plus léger, au détriment total du respect de l’environnement. L’utilisation d’une structure métallique, plastique ou l’aluminium, voire l’ajout d’isolants d’origine minérale ou pire encore de mousse polyuréthane, est assez peu recommandé dans notre démarche éco-responsable. Soyez vigilants dans le choix des matériaux, car ces maisons ont pour vocation également d’impacter le moins possible leur environnement.

Avec ces éléments entre les mains, vous pouvez désormais faire votre choix et adapter votre projet en fonction de vos objectifs et des contraintes que la tiny house impose.

Nombre de propriétaires en témoignent, ils n’ont aucun regret après quelques mois ou années, dans leur choix de vivre en tiny house … pour le moment.

Si vous hésitez encore, vous pouvez faire le test pour découvrir si vous êtes prêt pour vivre dans une Tiny House

Pour aller plus loin :

Association : Le collectif Tiny House

Sites web :

Réglementation : (médiathèque)

Groupes Facebook :

Pinterest  : le tableau dédié de Build Green (+ de 4 000 tiny houses en fixe et mobile)

Quelques articles via notre revue Scoop.it

Quelques vidéos sur notre chaîne Youtube (il y a en moins que sur Pinterest)

[Photo une : Freedom par Alabama Tiny Homes]

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Pascal Faucompré
Editeur et Rédacteur en chef de Build Green, le média participatif sur l'habitat écologique et pertinent. Passionné par le sujet de l’éco-construction depuis 2010. Également animateur de nombreux réseaux sociaux depuis 2011 et d'une revue de web sur : Scoop.it

27 réflexions sur “Tiny house, avantages et inconvénients

  1. Tinyste active, je ne suis pas d’accord avec tous les inconvénients que je trouve par ailleurs fort nombreux aux vues des avantages. La tiny est plus une façon de voir les choses et les gens qu’un simple mode d’habitat. Comparer tiny et maison conventionnelle (surtout en comparant les prix au m²) n’a pas lieu d’être selon moi. C’est comme comparer un tour du monde en voilier et une croisière sur un paquebot.

    • Vous pouvez parfaitement ne pas être en accord avec ces inconvénients. Toutefois, ils sont argumentés.
      Si vous voyez d’autres avantages, n’hésitez pas à en faire part, car il est difficile d’en trouver …
      Concernant, le prix au m², c’est un fait. Et quelque soit le mode de logement (location, acquisition, maison, appartement, …), il faut bien se baser sur un coût pour comparer. Nous avons fait le choix du prix au m², d’autres sont possibles …

      • Bien d’accord avec vous. Je me suis renseignée l’an dernier sur les tiny house et c’est bien la liste de tous les inconvénients que vous avez cités qui m’en a dissuadée. Et le prix au m2 faisait partie de ces inconvénients.

      • Dans les avantages je pense que l’on peut ajouter un mode de vie économique. Le volume étant petit, les besoins en chauffage sont faibles et il n’est pas possible d’être un sur-consommateur étant donné le peu de rangements.

        • Effectivement Lena. Cela reste toutefois assez évident, tout comme pour une voiture.
          Mais vous avez raison de le souligner. Et c’est d’ailleurs, pour l’immense majorité, la raison de l’adoption de ce mode de vie.

    • Bonjour, je souhaiterais savoir pour vous comment vous avez pu tout simplement trouver des terrains accueillants car il me semble que c’est LE vrai problème, pour la plupart des témoignages que j’ai pu lire de ci de là, de petits couples trentenaires ou personnes seules étaient accueillis sur les terrains de papa maman ou d’amis éventuels, donc pas de soucis..

      Mais je n’ai à ce jour jamais lu de témoignages de gens qui bougent tous les trois mois avec leur tiny house, et trouvent facilement un terrain (sans aide familiale ou autre) ça doit quand même être stressant à la longue de toujours avoir une longueur d’avance pour dénicher un nouveau terrain, une mairie qui accepterait etc..moi c’est vraimen tça qui me freine.

      Pour le reste j’ai bien compris qu’avec un enfant ça n’est pas possible surtout s’il est scolarisé, a ses copains, et ne veut pas vivre en tiny house, j’ai bien compris aussi un autre problème de taille, tracter la tiny house ne se fait qu’avec un véhicule puissant qui coute très cher, bref tout ça demande soit une organisation et un mental très fort (se prendre des refus de mairie non stop) soit d’avoir déjà un confort de vie et des sorties de secours (papa maman, ou une maison en dur qui attend quelquepart ou beauucoup d’argent en banque au cas ou ça ne marchait pas pour acheter quelquechose).

      Votre témoignage me serait précieux car vraiment j’arrive à un moment de ma vie ou je suis exedée par les voisins bruyants et irrespectueux, je ne souhaite plus être propriétaire en fait, trop de contraintes, on se sent vite piégée en cas de troubles du voisinage, ce qui est mon cas, mais la location est une ruine donc reste cette idée de tiny house, savez vous aussi s’il existe des « villages » de tiny house par exemple, des gens qui à plusieurs investissent un lieu ?

  2. Commentaire de Charlotte sur le Groupe Facebook du Collectif Tiny House :
    Pour la MAAF, qui est notre assurance actuelle, la conseillère a appelé le siège et c’est un refus catégorique d’assurer si la Tiny House bouge. Ne serait-ce qu’une fois. Ils n’assurent qu’ en fixe.

    Pour la MAIF, nous avions bon espoir mais là aussi en effet ça bloque. La conseillère a également appelé le siège, eux seuls sont aptes à ouvrir un contrat pour Tiny House, vos conseillers en local n’ont pas du tout la main.
    Ils assurent en fixe et sur la route mais en effet à la seule condition de posséder le véhicule tracteur et de l’assurer également chez eux. Soit une asso auto et une assurance habitation.
    On leur a dit que des personnes étaient déjà assurées chez eux sans véhicule tracteur (en fait à part Jonathan Benabed , je crois que personne n’en a?). Elle l’a précisé au siège et le gars lui a répondu qu’en effet pour ces 1er contrats fait sans assurer de véhicule capable de tracter la Tiny, ils se sont trompés, et que plus aucun contrat de cette sorte ne sera contracté.
    Pour ceux qui sont déjà assurés, si vous comptez bouger avec, peut être bien faire gaffe que la MAIF ne se rétracte pas donc.

    Sébastien ajoute : Pour ma part, j’avais démarché Allianz, où j’ai tt mes contrats… Le siège me proposait un truc un peu flou, une assurance caravane mais toutes options …. Avec un montant de 200 € par mois…. J’ai vite laissé tomber.

  3. Voici un témoignage intéressant très bien détaillé d’un test de vie en famille (4) dans une tiny house.
    L’expérience fut toutefois de courte durée.

    2 points me semblent à noter :
    – L’isolement : il est parfois utile de se retrouver dans une pièce isolée (travail, téléphone, sieste, pb santé, …). Or, cet aménagement n’en donne pas la possibilité. Ça peut se révéler souvent problématique.
    – La différence d’âge des enfants : j’ai aussi 2 filles (16/10 ans) qui ont vécu jusqu’à l’âge de 11 ans, pour la grande, dans la même chambre (18m², donc grande). A cet âge, les tensions commençaient à se faire sentir. Nous avons dû libérer une chambre servant de bureau pour calmer la situation. Je n’ose pas imaginer ce que ça peut donner dans une pièce aussi petite.

  4. Bonjour Pascal,

    Un petit message juste pour vous indiquer que le lien vers le groupe Collectif Tiny House est erroné, il renvoie actuellement vers une page doublon créée par une personne malintentionnée. Serait-il possible de le corriger s’il vous plait ? (groupe : https://www.facebook.com/groups/867297080069057/ et la page si vous le souhaitez : https://www.facebook.com/CollectifTH/) Merci d’avance, et merci également pour vos articles de qualité, agréables à lire de surcroît !

  5. Bonjour Pascal,

    Merci pour vos pensées intéressants!

    Une solution pour depasser la limite de masse légale et les dimensions que vous n’avez pas mentionnée est d’amenager une semi-remorque (frigorifique). Avec une caisse souvent déjà dimensionnée 2,55 m par 2,55 m et auprès de 14 mètres de longeur (unité frigorifique enlevée) on a une bonne base pour « a not so tiny » maison. Le 30 tonnes PTAC doivent suffir pour n’importe quel amenagement.

    Le transport n’est pas difficile du tout, assez de tracteurs PL dispo qui ont un petit creu dans leur agenda. Ma semi frigo (utilisé comme stockage temporaire) a été transporte autour de notre ville et a plusieurs reprises pour des petites sommes de €50 environs.

    Cdt,
    Jean

  6. Bonjour,

    Je trouve votre article fort intéressant, mais j’aimerais apporter une nuance quant à la vie en tiny avec des enfants. Nous avons deux enfants de 4 ans et 1 an et demi et nous vivons en tiny depuis bientôt 5 ans (avec une interruption de 10 mois quand l’ainé avait deux ans, car nous y avons fait de gros travaux). Nous y sommes extrêmement heureux, et la richesse de notre vie de famille, on la doit en partie à la tiny, qui nous permet de rester concentrés sur l’essentiel, de vivre dans de magnifiques coins de nature, et d’avoir du temps en famille.
    Pourtant, notre tiny fait à peine 5 m de long (mais nous avons un étage complet, pas une mezzanine ouverte – ce qui était le cas au début mais n’était pas pratique avec les enfants pour des raisons de sécurité, d’isolation acoustique et d’isolation thermique).
    Evidemment, cela est indissociable d’un mode de vie qui comprend entre autres de passer énormément de temps dehors, dans le jardin, dans le potager et à se promener dans les bois. Et nous vivons en Belgique où il peut pleuvoir beaucoup…

    Comme quoi, vivre heureux en famille en tiny c’est possible, et ça n’implique pas une tiny géante et un climat du sud. Mais c’est bien plus qu’un habitat, c’est un mode de vie tout entier dont les éléments tiennent ensemble et permettent un véritable équilibre (on travaille à temps partiels, on est des passionnés de nature, on s’occupe beaucoup de nos enfants qui n’ont été ni à la crèche ni à la maternelle). Que les curieux ne se découragent pas, cela ne conviendrait pas à tout le monde (mais n’est-ce pas le cas de tous les modes de vie?) mais cela est parfait pour des gens comme nous. A refaire, on le referait – et on commencerait même plus tôt!

    • Bonjour Manon,
      Ravi pour vous que tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes.
      Vous êtes certainement l’exception qui confirme la règle ! On n’a malheureusement ici comme dans les groupes Facebook peu de témoignages dans ce sens. C’est même plutôt l’inverse (retour à une vie plus « civilisée »).
      Il est à espérer que dans quelques années, quand vos enfants seront pré-ados (expérience personnelles vécues), la situation ne se complique pas, quand les copains vont chez l’un chez l’autre, pour les anniversaires, la fameuse crise d’adolescence avec une furieuse envie d’indépendance ,…
      Nous vous souhaitons encore beaucoup de bonheur toutes ces prochaines années.

      • Bonjour,
        Je ne sais pas si nous sommes une exception et je crois qu’il serait impossible de le savoir. Si d’autres sont comme nous, ils ont peut-être tendance à ne pas être sur Facebook? Je ne suis pas sûre que ce qu’il s’y passe soit représentatif de ce qui se fait « dans les marges ». Je n’irais pas jusqu’à dire que « tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes », tout le monde a ses contraintes! Je pense que vous avez perçu mon commentaire comme plein de prétention, ce qui me semble un malentendu: je ne critique personne et je ne prétends certainement pas dire ce qui est mieux pour les autres, ni à quelles difficultés nous ferons face à l’avenir. Des difficultés, évidemment il y en a eu beaucoup, il y en aura d’autres; mais pour le moment, nous avons préféré celles de la vie en tiny plutôt que d’autres. Elle a ses avantages et ses inconvénients, comme n’importe quel choix, mais elle est pleine de sens et nous y sommes heureux. Je souhaite à tout le monde de trouver du sens dans ce qu’il fait et d’être épanoui dans ses relations avec les autres, quels que soient ses choix! Mon commentaire visait à faire savoir que cela était possible, pas la panacée. Belle journée

        • Tous les témoignages sont les bienvenus ici et il est très rare que nous en censurions (impolitesses, hors sujet, spams).
          Donc, nous sommes ravis que vous ayez trouvé votre bonheur dans ce mode d’habitat.
          Notre rôle sur Build Green, quelque soit le sujet, est d’apporter un regard critique et constructif. Chacun se fait ensuite son avis.
          Mais nous ne pouvons laisser croire, comme le font la majorité des médias, que tout est rose ou noir.
          Nous souhaitons juste que chacun puisse prendre sa décision en connaissance de cause.
          Et cela est valable pour tous les dossiers que nous traitons ici.
          Merci encore pour ce témoignage.

  7. Bonjour,
    Il y a un point qui n est pas clair pour moi et je n ai malheureusement trouvé la réponse nulle part : au sujet du terrain, est il possible juridiquement de placer la Toulouse sur un terrain qui nous appartient ? J ai bien compris que le but d une maison roulante est de se déplacer mais moi mon souhait serait d avoir ma Toulouse sur un terrain m appartenant. Est ce possible ? Merci pour vos reponses

    • Bonjour Nelly,
      Si la tiny est fixe, ce n’est plus un habitat mobile mais une habitation, soumise aux règles d’urbanisme local, de la zone de votre parcelle. Est-elle constructible ?
      Vous devez pouvoir trouver l’information sur le site internet de votre collectivité, rubrique « service urbanisme ».

  8. Bonjour,

    Je n’ai lu que des articles qui supposent que le point écologique de la Tiny house va de soit.
    Pourtant, je n’ai trouvé aucun calcul énergétique objectif.

    En effet, s’il s’agit bien de maison MOBILES, qu’en est-il des voyages avec un chargement de 3,5T? A partir de quelle distance par an ce moyen de vie est réellement énergétique?
    Sans compter que les Tiny nécessitent peut-être des véhicules puissants (et gourmands en carburant) pour transporter la maison.
    D’autre part, l’isolation est-elle suffisante pour faire une économie de chauffage réelle si on compare à un petit appartement qui bénéficie de l’isolation des habitations mitoyennes?

    Pouvez-vous m’éclairer sur ces points? J’ai l’impression que cette mode des Tiny house est basée sur des idées reçues et non sur de réelles études scientifiques.

    Merci pour votre article.

    • Bonjour Aline. Merci, vos interrogations sont légitimes. Dans le cadre d’une démarche écologique telle que nous pouvons le préconniser, ces calculs auraient effectivement un certain intérêt.
      Les simulations sont toutefois assez compliquées à réaliser car les paramètres sont assez différents d’une habitation classique.
      Concernant les déplacements, il faudrait prendre en compte aussi de l’éloignement du travail, des services et magasins. Et pour un bonne majorité des propriétaires de tiny, compte tenu du peu de terrains disponibles pour cet usage, elles sont fixes, ou bougées que très occasionnellement, par des véhicules non propriétaires.
      Concernant l’isolation, les besoins sont beaucoup moins importants du fait de la taille de l’habitat. Il faut toutefois bien gérer l’humidité (système de ventilation, fenêtres).
      Enfin, à propos des études scientifiques, nous sommes bien placés pour savoir qu’elles sont purement théoriques car les conditions dans lesquelles elles sont menées sont souvent loin de la réalité. Les retours d’expérience des tinistes semblent beaucoup plus pertinents à ce sujet ! Si certains d’entre vous peuvent nous éclairer en commentaires …

    • Bonjour,
      Concernant le transport, les tiny ne sont en effet pas des caravanes car elles sont bien plus lourdes. Elles nécessitent en effet des véhicules gourmants en carburant, mais elles sont rarement utilisées pour le voyage: de mon expérience (je vis en tiny depuis six ans en famille) et de celles des quelques habitants en tiny que je connais, son côté mobile ne sert qu’à la déménager ponctuellement et non à voyager régulièrement avec (Nous avons fait moins de 25km en 6 ans, pour trois emplacements différents). Mais je sais que certains voyagent (notamment aux USA, avec d’énormes pick-up).

      Pour le reste, le fait qu’une tiny soit écologique ne va en effet pas de soi. On peut tout à fait vivre en tiny et ne pas l’être du tout: être branché au réseau électrique, avoir un climatiseur et un chauffage électrique, etc. Toutefois, il est difficile, vu sa taille, d’être un grand consommateur (peu de place pour de nombreux objets, appareils électroménagers, etc.), on a plutôt tendance à tendre au minimalisme, ce qui est déjà un peu plus écologique que les achats à tous va et les nombreux appareils.

      Par contre, si on vise une faible empreinte écologique, il me semble que la tiny permet d’y arriver plus facilement: à moins d’être très mal isolée (ce n’est pas le cas pour la nôtre et en général l’isolation d’une tiny est bien pensée, mais de nouveau ça ne va pas de soi), elle consomme extrêmement peu de chauffage (on se chauffe de novembre à mars inclu, d’abord c’était avec un tout petit poele à gaz qui consommait très peu par an, maintenant avec un poêle à bois miniature et le bois qu’on coupe nous même sur place et qui est issus d’arbres morts).
      Etre autonome en électricité (c’est notre cas) demande une bien plus petite installation qui, en plus, ne tombe pas forcément sous la réglementation en vigueur pour les maisons en dur (en Belgique, cette réglementation est très contraignante). Pour à peu près 3000 euros et l’aide d’un ami qui a programmé l’onduleur, nous sommes autonomes en électricité (y compris un petit frigo électrique sous le plan de travail, mais en hiver comme on a moins d’électricité on le débranche, mais cela tombe bien il fait froid et nous avons un frigo « naturel »: une coffre isolé et à l’ombre, dehors).

      Bref, si la tiny ne va pas forcément de pair avec un mode de vie écologique, elle s’y prête plus facilement qu’un logement très grand il me semble et je pense qu’il est rare que les habitants en tiny consomment autant que la moyenne, mais cela se base uniquement sur mon expérience. Une étude sur ce sujet serait intéressante en effet!

  9. Bonjour,
    Merci pour votre article. Je suis une personne en fauteuil roulant qui vit depuis presque deux ans en Tiny house. Ma ‘Cahute’, construite par une entreprise en Bretagne, fait 4m50 de long et est aménagé à la japonaise avec un espace séjour/dodo sur une estrade avec des tatamis (car grimper sur une mezzanine: même pas en rêve !). Je suis installée dans le verger chez une personne âgée, ce qui nous permet à toutes les deux de conserver notre autonomie tout en ayant un contact social régulier. Oui, en principe il y a cette « règle des 3 mois » mais la mairie me tolère. En cas de besoin je peux déplacer ma maison et me poser ailleurs sans forcément faire des kilomètres car à la campagne, les personnes ayant du terrain et qui apprécient une présence humaine sur place ne manquent pas! Surtout si les habitants de la Tiny son prêts à donner petit un coup de main de temps en temps. Je pense qu’il est donc fort intéressant de développer ce type de coopération plutôt que de se focaliser sur le chacun chez soi « et les moutons seront bien gardés ».
    Quant à la vie en Cahute, ce que j’apprécie le plus c’est le contact avec la nature. Se réveiller avec le chant des merles et se laisser bercer par la pluie sur le toit pendant qu’on est bien au chaud cela n’a pas de prix.
    Aussi, la Tiny house m’a permis d’avoir un habitat qui est adapté à mon handicap car elle a été construite sur mesure. (Le marché des habitats « en dur » accessibles aux personnes à mobilité réduite est très très tendu, que ce soit à la location ou à l’achat, même sans parler du coût…)
    Puis, si j’ai envie de changer la vue de mes fenêtres, je n’ai qu’à organiser un petit apéro + attelage/déplacement de maison pour quelques amis. L’hiver 2018 par exemple je suis partie hiverner en Andalousie, Avec ma maison: Vive donc la mobilité augmentée en Tiny!
    Du côté des inconvénients, il faut tout simplement apprendre à vivre Autrement qu’en appartement : faire attention à sa consommation d’eau et d’électricité, gérer ses toilettes sèches et ses déchets, faire son linge en laverie ou chez des amis… Il faut aussi apprendre à habiter un espace limité: On n’achète pas de superflu et on range son bazar! (Sauf si on aime le bazar.) Il est clair que ce mode de vie ne convient pas à tout le monde.
    Mais personnellement, j’aurais beaucoup, beaucoup de mal à retourner vivre dans un appartement, coupé de la nature et à me réintégrer dans la société « moderne » de surconsommation et d’individualisme exacerbé.
    Si l’aventure vous tente, je vous conseille fortement d’aller discuter avec des tinyistes, et de faire un petit essai de vie en Tiny (certains campings en sont équipés) ou même dans un autre microhabitat mobile -fourgon aménagé, caravane, camping car, roulotte,…- avant de vous lancer!

  10. 3 ans et 1/2 après l’écriture de cet article la situation a bien évoluée :
    – le nombre de constructeurs s’est multiplié
    – le nombre de tiny aussi
    – mais le nombre de zones stecal et de terrains disponibles n’ont pas beaucoup évolué

    Du coup, on trouve de plus en plus d’annonces de tiny houses en vente.

    Et certaines familles abandonnent leur micro-maison pour un appartement, comme ici

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