Une - mamies construisent des tiny house

Des mamies construisent des tiny house pour vivre l’âge d’or en toute autonomie

Aux Etats-Unis, des seniors achètent de minuscules maisons pour vivre leur âge d’or en dehors du réseau de distribution d’électricité. C’est maintenant une tendance importante chez les personnes âgées d’acheter de jolies maisons minuscules pour leur retraite.

Il s’agit précisément de minuscules structures en bois parfois montées sur roues comme alternative à l’aide à la vie autonome. Ces foyers permettent aux personnes âgées de se débrouiller seules. Il n’est pas sain d’avoir à s’inquiéter de payer une hypothèque scandaleuse et de gérer l’espace excédentaire.

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Beaucoup de personnes âgées veulent quelque chose de confortable et compact pour bénéficier d’une vie moins stressante. Il est également beaucoup plus facile de construire de petites maisons adaptées aux besoins des personnes âgées.

De minuscules maisons rendent la vie hors réseau plus facile

Lors d’un échange avec le site Sanluisobispo.com (en anglais), Bette Presley, 72 ans, révèle à quel point sa vie est confortable dans sa petite maison. Elle vit hors réseau dans une minuscule maison de 15 m2 à Arroyo Grande, et elle a avoué avoir vécu sa meilleure vie au cours des 14 dernières années.

Mme Presley avait voulu un endroit petit et confortable où elle pourrait vivre entièrement hors réseau et être mobile. Elle a réalisé son rêve lorsque sa petite maison sur roues est arrivée et que des panneaux solaires ont été installés. Elle s’est débarrassée d’un grand nombre de vieux objets inutiles qui occupaient son espace et elle a emménagé avec les objets les plus essentiels.

Les maisons minuscules sont une excellente option lorsque la famille se réduit

tiny-house-seniors-789Lorsque tous vos enfants déménagent et que vous détestez l’idée de l’aide à la vie autonome, la vie compacte est peut-être la meilleure chose à faire. Lors d’une discussion avec Today Home, Adele Smith, professeur de musique à la retraite âgée de 61 ans, a déclaré qu’elle ne pouvait plus supporter la taille de sa grande maison.

Mme Smith a donc décidé d’emménager dans une petite maison parce qu’elle ne pouvait pas faire face à l’immense espace dans lequel elle vivait toute seule. Sa fille unique avait déménagé et elle avait besoin de quelque chose de compact pour se sentir moins seule. Elle s’est débarrassée de ses 120 m2 pour se loger dans un petit bungalow de 13 m2 en Oregon. C’est beaucoup plus petit qu’elle n’en a jamais vécu, et elle dit : « Ça me va à ravir. Je suis vraiment très contente. » Sa nouvelle maison a tout ce qu’une maison devrait avoir, et surtout, elle est petite.

Économie d’argent grâce à l’économie d’espace

Beaucoup de personnes âgées emménagent dans ces maisons pour économiser de l’argent, pas particulièrement parce qu’elles ont besoin de réduire leurs effectifs. Les maisons minuscules sont très abordables, à partir de 9000$, selon la taille et l’ameublement. En fait, elles se fabriquent rapidement.

C’est la meilleure option pour quiconque cherche quelque chose d’abordable et probablement sans hypothèque. Beaucoup de personnes âgées prises en charge par leurs enfants ne voudraient pas qu’ils dépensent beaucoup pour de l’espace inutile. Ils choisissent d’emménager dans ces petites maisons minuscules pour que leurs enfants puissent économiser de l’argent.

Les petites maisons sont une assistance à la vie autonome

Les petites maisons sont une excellente alternative pour les personnes âgées qui ne veulent pas emménager dans une résidence assistée. Les maisons peuvent être modifiées pour répondre à leurs besoins physiques et mentaux. Selon Today Home, Dani Moore, atteinte d’ostéoporose, a fait installer une rampe d’accès pour fauteuil roulant devant sa maison.

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Elle a également installé une chaîne d’accueil avec un harnais d’escalade pour l’aider à se lever de son siège. Certaines petites maisons ont même des assistants visuels et vocaux pour rappeler aux personnes âgées certaines choses, comme la prière et les médicaments.

MEDCottage est pionnier dans ce secteur en concevant et construisant des  micro-maison . Leurs jolies maisons – surnommées les « cosses de grand-mère » – sont des maisons à la fine pointe de la technologie qui veillent essentiellement sur les personnes âgées. Leurs maisons sont dotées d’installations aménagées dans des espaces minuscules pour permettre aux personnes âgées de vivre seules, sans l’aide d’infirmières et d’aides-soignants.

Les tiny house comme stratégie d’entreprise

Les Sausage Nonnas d’Italie utilisent leurs tiny house mobiles comme stratégie de vente. Ces trois grands-mères d’Italie offrent un merveilleux service de livraison de saucisses à Chicago à partir de leur petit domicile. Ils font des saucisses le dimanche pour les événements. Parfois, ils déménagent leur maison et s’installent sur place.

D’autres fois, ils se contentent de livrer des lots à leurs clients. Antonia, Gina et Lidia restent encore très actives, même dans leurs années dorées !

 

Notre avis : ce mode de vie est possible chez nos amis américains car la législation est relativement souple (dans beaucoup d’Etats) pour permettre d’installer des tiny house sur des terrains privés. En France, la législation est beaucoup plus contraignante, ce qui limite fortement le développement de ce type d’habitat alternatif. Nos voisins belges ont compris l’intérêt social et économique et sont eux plus souples sur le stationnement de ces micro-maisons.

 

Crédit Photos : © Tumbleweed HousesSausage Nonnas et The Tribune

Source

Christian
Rédacteur Build Green, passionné par l'architecture et plus précisément les habitats écologiques et alternatifs. Je plaide pour une utilisation des énergies renouvelables, des matériaux recyclés et pour un habitat respectueux de l'environnement.

28 réflexions sur “Des mamies construisent des tiny house pour vivre l’âge d’or en toute autonomie

    • Les gouvernements ont trouvé le moyen de se débarrasser des personnes âgées en les parcant dans des mobiles homes de 15 m2 ! Réfléchissez un peu . Quelle volonté se cache derrière tout ça. Tout le monde a droit à un logement descent et confortable.

      • @Monique : pourquoi accuser les gouvernements dans ce cas précis ? Il faut arrêter la paranoïa ! Ces personnes ont fait un choix personnel, volontaire de s’installer en Tiny House. Et elles sont heureuses de ce mode de vie. C’est à vous, à nous de se remettre en cause, de définir ce qu’est la descence : vivre dans des grands logements vides en consommant inutilement de l’espace et de l’énergie, alors que des millions de familles vivent dans 15m² ? Alors oui, l’état devrait favoriser ce mode de vie et laisser se créer des écolieux où les générations se mélangent et où chacun participe au bien commun.
        Nous savons que les ressources ne sont pas inépuisables et nous devons donc nous préparer à changer de mode de vie.

      • Vous devriez relire l’article au lieu d’imaginer que c’est l’état qui décide de leur choix, puisqu’il s’agit d’un vrai choix de vie en l’occurrence. Dommage qu’en France nous n’ayons pas ce genre de législation au lieu de placer nos anciens en ephad contre leur volonté et pour bcp d’argent….

      • Excellent commentaire car comment accéder à une « chambre » située en hauteur quand on a des problèmes de mobilité ? La cuisine-salon-entrée-remise au RDC et la « chambre » en haut. Quelle stupidité américaine ! Les « riens » ne méritent-ils que ça ?

      • Ridicule ce commentaire!! C est mon rêve de m acheter un jour un tinyhouse et j habite en Suisse.
        Ce n est pas parce que VOUS n aimez pas que pour d autres ce n est pas un rêve.
        Marie

        Marie

      • la tiny house EST décente ET confortable Monique ! détrompez-vous. Le fait de vivre ainsi de vivre en minimalisme fait d’une part que nous dépensons beaucoup moins qu’en appartement ou maison, mais aussi, cela nous permet de vivre aux beaux jours dehors, de profiter enfin de la nature. Allez visiter une tiny house, certes elle est petite, mais tellement bien agencée, isolée et surtout autonome. C’est une nouvelle vie, loin des assistanat des AROPA, EPAHD et autres. Nous nous sentons vivants !

  1. J’adhère totalement !
    Je ne suis pas encore mamie ( loin de là ) et pourtant la tiny house me séduit .
    J’aspire à un petit chez moi ,dans la nature , entourée de mes essentiels et qui serait moins energivore que mon 70 m2 , en plein centre ville .
    Et qu’elle est belle cette idée !
    Pour pouvoir loger tout le monde décemment, c’est une alternative qui me semble belle à partir du moment où on laisse le choix à chacun, sans isolement.
    Pourquoi ne pas essaimer des tiny , dans les villages (ou même les villes si les espaces urbains le permettent ) parmi les logements plus traditionnels ?
    De toute façon, il va falloir changer notre mode de vie et chacun doit apporter sa contribution d’une manière ou d’une autre .
    Et pelotonnement , je dit oui

  2. Vous terminez votre article en mentionnant que la législation belge est plus souple en matière de tiny houses. L’article du Soir signale toutefois qu’il reste encore pas mal de flou pour la mise en application effective. Je vais suivre cela avec curiosité. Car parallèlement, nombre de pouvoirs publics découragent voire poursuivent les personnes vivant à l’année en caravanes ou bungalows loués sur des terrains de camping … la tiny house est plus branchée, mais il lui faut un terrain, c’est tout le problème.

  3. Quelle belle idée j’ai toujours aimé la caravane alors bien installée cette mini maison sur roulettes serait fantastique mais pour la sécurité ce serait mieux d’aménager des ‘villages’ de mini maisons

  4. Bonjour,
    Article très intéressant et très à propos.
    Au Québec, où ce type de maison fait de plus en plus d’adeptes, nous les appelons « mini-maisons » … tellement plus sympathique… tellement plus francophone comme expression !!!
    Autre chose… à la fin de votre article, pourquoi utilisez-vous le pronom « ils » pour parler des 3 grands-mères italiennes?
    Je vous remercie et vous souhaite une excellente journée !

    • @danielle larocque : hé oui, les français sont peut être les plus anglophones des francophones !
      Pour le pronom, « ils », c’est rectifié, merci. Par contre, les « grand(s)-mères » sont américaines et non italiennes !

  5. Je suis séduite par ce genre d’habitation depuis longtemps. Il est vrai que ce pays aime mettre des bâtons dans les roues à ce qui apparaît comme être une excellente initiative à la crise du logement ou tout simplement à une manière de vivre « originale’. Espérons qu’un jour nous ne serons plus gouvernés par des vieux cons à l’esprit rétrograde.

    • Bonjour Bourdon,
      Je ne suis pas sûr que cela résolve la crise du logement car une Tiny House, pardon une mini-maison, nécessite un peu d’espace autour d’elle que que chaque habitant respire…
      On n’a rien trouvé de plus efficace que l’immeuble collectif pour faire vivre beaucoup de personnes sur une relativement petite emprise au sol. La qualité de vie dans ces barres d’immeuble est un autre problème… La mini maison est possible en Amérique du Nord parce que la densité est faible et que l’espace ne manque pas.
      Quant au fait que la mini maison puisse constituer une solution pour les personnes âgées « dépendantes » (le D de EHPAD) est une vue de l’esprit, pour celles et ceux qui n’ont pas encore eu à accompagner un·e de leur proche dans un EHPAD.

      • Bonjour Regis,
        Que les tiny house aient besoin d’espace c’est un fait, mais elles en auront beaucoup moins besoin qu’une maison individuelle.
        Les immeubles collectifs sont effectivement une solution, s’ils intègrent des notions d’efficacité énergétique, de matériaux bas carbone, d’espaces verts (pour l’autonomie alimentaire), des solutions partagées (espaces, matériels, …).
        En ce qui concerne l’autonomie des personnes âgées : elles demandent à l’être le plus tardivement possible. Cela a l’intérêt de créer de l’emploi de proximité et du lien social. Etant donné le nombre de baby boomers qui vont arriver à cet état, il est évident qu’un manque de places va se faire sentir en maisons de retraite. Il nous faut donc trouver des solutions alternatives : résidences sémiors (la moins bonne !), habitat partagé multi-générationnel, et pourquoi pas village de tiny houses.

  6. Réduire son espace ok mais 15 m2 C’est quand même étouffant non ?
    Je doute qu’une personne en chaise roulante puisse s’y sentir à l’aise ! Je ne comprends pas bien le concept en fait. Quels avantages ?

  7. Tres interessant ce mode de vie !!!
    J ai une mini maison  » Gitane  » également et bientôt au printemps 2020 je souhaite trouver un endroit pour démarré ce tout nouveau mode de vie qui m inspire tant !
    A Bientôt !

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