Mousse isolante HFO : greenwashing ou pas

D’après un article de Ecohabitation, un organisme canadien de ressource en habitation écologique, il y aurait du nouveau pour les polystyrènes et polyuréthanes : un nouvel agent de gonflement pour les mousses isolantes

Mais pourquoi du nouveau puisque depuis 2010, suite aux accords du protocole de Montréal visant à bannir les gaz qu’on appellerait bientôt les GES (Gaz à Effet de Serre), plus de HFC dans lesdites mousses …

Un peu d’histoire

Le Polyuréthane :

Polyuréthane

1937 : premières découvertes pour produire des plastiques avec un mélange d’un isocyanate et d’un alcool : les bases du polyuréthane sont posées,
1953 : aux USA, Jean-Pierre Abbat et Fritz Hartmann peaufinent le matériau,
début des années 1970 : construction au Texas un bâtiment expérimental, la TAO Earth House, première utilisation du polyuréthane dans la construction.
Il faut dire que le matériau est, pour le moins prometteur : entre autres, lambda de 0,027.

source Wikipédia : polyuréthane

Le Polystyrène

Polystyrène

Découvert dès 1837, il s’agit d’un polymère dont le principal composant est du styrène, il a été exploité à grande échelle, d’abord en Allemagne et aux USA à partir des années 1930. Sa fabrication a été industrialisée à partir de 1930. On doit le polystyrène expansé à Ray Mc Intire en 1944. Il a ensuite conquis la place qu’on lui connaît aujourd’hui en tant qu’isolant thermique.
source : Société Chimique de France

source : Société Chimique de France

Le fonctionnement de ces isolants

Leur principe de fonctionnement consiste à emprisonner un gaz au sein de capsules formées par des composants plastiques ou polymères. Divers gaz sont ou ont été utilisés, avec des performances thermiques variables selon leur niveau de transmission de la chaleur.

Quelle est donc cette nouveauté?

Molécule de HFO-1234ze © Wikimedia Commons

Extrait de l’article : “En 2010, à la suite du protocole de Montréal qui visait à bannir les gaz appauvrissant la couche d’ozone, principalement les Chlorofluorocarbures (CFC), de nouveaux agents de gonflements ont progressivement remplacé les fautifs… Sauf que cette nouvelle génération, dénommée Hydrofluorocarbures (les fameux HFC), avait un effet hautement indésirable elle aussi ! Et pour cause, les HFC accélèrent le réchauffement global de la planète… L’arrivée de la 4e génération d’agent de gonflement, l’hydrofluoroléfine (HFO) réjouit vraiment Écohabitation, qui suit l’affaire depuis 2010

Bon, reprenons un peu :

  • on a produit des mousses isolantes avec des agents de gonflement Chlorofluorocarbures,
  • ces gaz, dits aussi CFC, avaient la fâcheuse tendance à dégrader la couche d’ozone,
  • en 1990, on leur substitue de nouveaux agents : butane ou pentane, peu de progrès,
  • en 2010, suite à un colloque visant à sauvegarder la couche d’ozone, à nouveau, changement d’agents de gonflements, les nouveaux sont des HFC. Ouf ! il était temps !

Mais que nous dit-on ? Ces HFC qu’on nous a tellement présentés comme la solution … sont, eux-aussi, des gaz à Effet de Serre. Quelle désillusion ! Heureusement, on a trouvé la solution, la vraie, la bonne : les HFO (hydrofluoroléfines) … Ouf à nouveau ? Ou, forts des expériences passées, on nous enfume à nouveau ?
Puisque nous en sommes aux effets de serre des agents de gonflement, continuons sur le sujet.

Les actions “Effet de Serre”

Extrait de l’article : …”Jusqu’il y a peu, on retrouvait les HFC notamment dans le polystyrène extrudé (PSX) – HFC avec un potentiel de réchauffement global de 1 430 (donc 1 430 fois plus élevé que le CO2) et l’uréthane à cellules fermées – HFC avec un potentiel de réchauffement global de 1 030.”

Vous l’aurez décrypté :

  • pour le polystyrène : un score de 1 430 fois plus élevé que le CO2,
  • pour le polyuréthane : un score de 1 030 fois plus élevé que le CO2,
  • C’était peu dit mais déjà connu. Qui le relayait ?

Autres extraits : …”Les HFO, eux, ont un potentiel de réchauffement planétaire inférieur à 1. Leur impact sur le climat est donc très faible!”…
…”Honeywell (Solstice), DuPont (Formacell 1100) et Arkema (Forane) ont tous développé des variantes de ce gaz qui se comporte comme le CO2 au niveau du potentiel de réchauffement global ! Un agent de gonflement plus écologique signifie des isolants plus écologiques. Toutes les propriétés d’isolant et d’étanchéité à l’air donc, sans les inconvénients environnementaux ! “…

En terme d’évaluation de potentiel de réchauffement climatique, jusqu’à présent, l’étalon était le CO2 : facteur multiplicateur 1.
Il semblerait donc que, pour être sans impact, il faudrait un potentiel de réchauffement climatique de 0.
Mauvaise compréhension ? Être en dessous de 1 (probablement très peu en dessous, sinon nous aurions le chiffre) rendrait-il un produit neutre ? Hélas non, sinon le CO2 ne serait pas un GES, … ça se saurait !

De telles affirmations sont proches, très proches d’être du Greenwashing, tellement proches que …

Que penser de ces nouvelles mousses, au-delà de l’agent de gonflement ?

L’origine :

Demilec Heatlok-XT au HFO

Seul l’agent de gonflement a changé, pas les autres éléments. Ils étaient d’origine pétrochimique, ils le sont toujours. Leur production entraîne une consommation d’une ressource fossile.

Le bilan énergie grise :

Selon JP OLIVA, auteur du livre “L’isolation Thermique Ecologique”, il faut environ 10 fois plus d’énergie grise pour fabriquer des mousses plutôt que de la ouate.

Le recyclage :

Extrêmement difficile, nécessite une collecte et une transformation. En cas de relâchement dans la nature, leur complète disparition par dégradation naturelle est de l’ordre de 1000 ans.

Source Wikipédia

La perspiration :

Comme pour toutes les mousses polystyrène et/ou polyuréthane, ces nouvelles formulations donnent des ensembles étanches aux flux de vapeur. Ceci nous est présenté comme un avantage.
En est-ce vraiment un ? Non, la vapeur d‘eau issue soit des remontées capillaires après évaporation, soit des émissions dans l’habitat ne peuvent pas s’échapper par perspiration, ce qui est source de nombreux désordres, parmi lesquels : auréoles, moisissures, …

Les COV :

Extrait de l’article : … “non considérés comme un composé organique volatil (COV) par l’Environmental Protection Agency (EPA)
Les émanations des HFO sont non considérées comme COV.

Première information : ils sont source d’émanations.
Les COV sont des émanations qui peuvent se trouver en suspension dans l’air et qui ont été classées parmi les COV parce qu’après études, ont été considérées dangereuses. Pour être classé parmi les COV, une émanation ou une particules doivent avoir été analysées, malheureusement de très nombreuses ne l’ont pas encore été. Il n’y a pas accord entre les pays sur la liste des produits classés COV.
Comment être certain qu’un produit n’émet pas de COV ? En choisissant un produit qui ne relâche pas d’émanations. Il y a de nombreux isolants dans ce cas, notamment parmi les laines minérales et végétales. Source : wikipédia

La dangerosité :

Les HFO sont ininflammables. Parfait. Mais les autres composants de ces isolants nouvelle génération ? Non, bien sûr, ils n’ont pas changé, ils étaient inflammables, ils le sont encore.
Leurs émanations suite à l’exposition à une source de chaleur sont extrêmement toxiques.

En France, chaque année, les incendies font 10 000 victimes dont 800 morts. Ils sont la 2ème source de mortalité des enfants de moins de 5 ans. Dans l’immense majorité des cas, ils succombent non pas aux flammes ou à la chaleur, mais aux émanations toxiques. Dans l’immense majorité des cas ces émanations toxiques sont le fait de mousses, soit isolantes, soit de rembourrage dans des coussins, y compris dans des canapés.

Si la mousse est ignifugée, ça ne change rien, si ce n’est parfois, en pire : que les produits soient dégradés par la combustion directe ou qu’ils soient simplement soumis à la chaleur du feu, ils laissent émaner, aux mêmes températures, exactement les mêmes vapeurs.

Dans le deuxième cas : non combustion directe, ils se dégradent par pyrolyse.

Source : INRS ( l’Institut national de recherche et de sécurité)

Recherche et développement

Extrait de l’article : “Pourquoi autant d’années pour passer du HFC au HFO? Tout simplement parce que ça coûte cher! La reformulation nécessite de tester à nouveau tous les produits sur le terrain, de refaire tous les tests d’inflammabilité, ce qui demande quelques années et plusieurs centaines de milliers de dollars”….
C’est encore et toujours pour la même raison : “Ça coûte cher !”
Pensez donc, plusieurs centaines de milliers de dollars … Rien qu’au 3ème trimestre 2016, le groupe DUPONT a annoncé un bénéfice de 2 millions de US $, soit, ramené à l’année : 8 millions de US $ … à opposer à quelques centaines de milliers de dollars !

Que retenir de tout cela ?

Une fois de plus, on nous présente un progrès réel, c’est très bien.
Ce qui l’est moins, c’est d’essayer de nous faire croire que ce progrès est un avantage. Il n’en n’est rien : ce n’est pas probant pas sur plusieurs points, ça s’est amélioré sur un, pas sur les autres. Donc au final, ces produits isolants qui étaient très polluants, le sont un peu moins, mais sont encore peu recommandables sur de nombreux points.

Faut-il les rejeter ? Non, mais les utiliser seulement là où ils sont indispensables, incontournables et, surtout, là où ils présentent le moindre risque.

Chaque fois qu’un choix plus respectueux de l’environnement et plus sécuritaire est possible, le privilégier.

Claude Lefrançois
Dans le bâtiment, par passion, depuis presque 40 ans, Ancien charpentier, ancien artisan, ancien constructeur de Maisons à Ossature Bois, ancien maitre d'œuvre, Ancien et encore formateur à l'isolation bio-sourcée, • Titulaire d'un brevet de construction de MOB en kit, Conférencier dans plusieurs domaines liés à l'éco-construction, l'éco-isolation, Youtubeur via des vidéos sur, dans un premier temps, l'isolation et l'efficacité énergétique et, parce qu'il faut aller plus loin, futurement, plus largement, le bâtiment responsable et pertinent, Initiateur et administrateur d'un groupe sur Facebook : Rénovation pertinente » . Pour ceux qui souhaiteraient plus d'informations : Soigner l'habitat

7 réflexions sur “Mousse isolante HFO : greenwashing ou pas

  1. Article quelque peu manipulateur ! On mentionne les ouates quand cela arrange par exemple sur l’énergie grise…mais par contre sur le recyclage là on l’oublie. Il faudra m’expliquer comment on va recycler les ouates de cellulose en fin de vie, mais également tous les produits floqués (laine de verre comprise).
    La pétrochimie n’est pas une tare en soit, le problème des agents de gonflement me semble effectivement plus sérieux et pourrait faire l’objet d’une pression sur les industriels. A mon avis cela peut se gérer pour les produits finis en plaques ou en bloc
    Par contre j’ai un gros doute sur les isolation en polyuréthane projeté in-situ.

    • Bonjour Olivier,
      Merci d’apporter votre contribution à l’article.
      Il n’est pas question de dire que la pétrochimie serait, en soi, une tare, simplement, et compte tenu de ce qu’elle implique, notamment via les mousses isolantes :
      – consommation de ressources fossiles, forcément pas infinies,
      – consommation de beaucoup d’énergie grise à la fabrication,
      – émanations importantes et dangereuses à des températures très vite atteinte dans les incendies : 250°,
      – grande inflammabilité, sauf à être ignifugés, ce qui les rend encore plus dangereux au plan émanation sous l’effet, non plus d’une combustion, mais de pyrolyse,
      – non perspiration des parois isolées,
      – très faible capacités de déphasage,
      – difficultés de recyclage,
      chaque fois que la destination d’usage le permet, il nous semble légitime de promouvoir des solutions autres, précisément au regard de bien meilleurs bilans sur les sujets sus-développés :
      – issus de ressources renouvelables,
      – moindre consommation d’énergie grise,
      – en toutes conditions d’usage, pas d’émanations toxiques, y compris dans un incendie,
      – bonne perspiration des parois,
      – très bon déphasage,
      – moins bon lambda mais largement compensé par un meilleur déphasage,
      – facilement recyclable.

      Précisément, au plan recyclage de la ouate de cellulose : il suffit, au moment de la dépose, de les aspirer, les stocker et les souffler en un autre lieu à isoler. Solution on ne peut plus simple.
      Si le produit est en fin de vie (pollué parce que mélangé à d’autres éléments par exemple), il suffira de le tremper dans un bain afin de provoquer le dépôt de l’adjuvant, récupère la cellulose ainsi triée et l’intégrer dans une pâte à papier pour en faire du papier ou du carton. L’eau de décantage sera décantée et l’adjuvant récupéré sera ré-intégré pour fabriquer à nouveau de la ouate de cellulose. Pas de cuisson, pas de chimie, que des actions simple, peu énergivores, peu coûteuses et sans risque environnemental.

      En ce qui concerne le recyclage des laines minérales que vous citez, ces matériaux ne font pas partie de nos préconisations et donc nous laissons le soin à ceux qui les produisent ou les préconisent de proposer leurs solutions.

      Nous ne considérons donc pas notre article comme étant manipulateur.

      • Je continue à dire que votre article ne prend en compte que les éléments à charge des matériaux d’origine pétrochimique tout en oblitérant les défauts de l’ouate de cellulose.
        L’argument de la ressource non renouvelable peut s’entendre mais si nous prenons l’hypothèse que les produits pétroliers ne seront à terme utilisés que par la chimie et que le recyclage des produits collectés représentera une proportion de plus en plus en plus importante de la matière première alors l’argument devient de moins en moins pertinent.

        1) Collecte et recyclage : le recyclage du polystyrène fonctionne, et ce depuis des années. Il est très facile de séparer le matériau des autres produits et les filières sont en place. En ce qui concerne les produits soufflés cela me parait illusoire de considérer que cela va être simple. L’aspiration de produits qui se seront remplis de poussières et probablement de moisissures nécessitera la mise en œuvre d’un protocole exigeant pour éviter les inhalations de poussières chargées par les personnes chargées d’enlever ces produits… En pratique cela veut dire que ce « déouatage » ne pourra pas être fait par les particuliers…

        2) La ouate de cellulose est fabriquée à partir de vieux papiers , ce qui soulève de fait deux questions : quid de la toxicité induite des encres d’imprimerie ? Quid de la résistance au feu ? En qui concerne quel procédé chimique est utilisé par les fabricants d’ouate de cellulose pour éviter la propagation du feu?

  2. Merci Olivier pour vos apports à l’article, quoiqu’il nous semble que vos arguments s’éloignent du sujet de base.
    Pour rappel, cet article n’est pas sur ou autour de la ouate de cellulose mais sur les agents de gonflement HFO et donc les produits dont ils permettent la production, savoir : polystyrène et polyuréthane.

    Néanmoins en ce qui concerne la ouate de cellulose, et afin de ne pas vous laisser sans réponse , il faut savoir que :
    – les journaux sont depuis longtemps imprimés avec des ancres synthétiques totalement inoffensives,
    – si les réserves de papier recyclés manquent, il sera toujours possible de produire du papier neuf à cet effet. Pour information, cette opération est très faiblement énergivore et elle permettrait de fixer du carbone puisé récemment dans l’atmosphère, ce qui contribuerait au bilan carbone mondial. En effet, à ce jour, le piège à carbone le moins cher, le plus performant, le seul dont on soit certain n’est autre que le bois, à condition de le maintenir sous forme de bois (non brûlé, non décomposé),
    – La ouate est adjuvantée au bore, dans des proportions moindres à ce que la législation autorise et, pour rappel, lorsque l’isolant est mis en place, il ne laisse émaner aucune vapeur puisque le papier et l’adjuvant dont des éléments inertes.
    – elle bénéficie d’un classement feu : B-S2-d0, donc difficilement inflammable, fumées non toxiques et pas de gouttelettes.
    – en ce qui concerne sa dépose, elle est déjà pratiquée avec des équipements très simples : aspirateur et sacs adaptés à cet usage,
    – cette aspiration est tout à fait à la portée de tout particulier.

    Mais attendu que cet article est dédié indirectement aux mousses isolantes, revenons-y.
    Ressources :
    – il serait effectivement intéressant d’utiliser le pétrole à autre chose que du carburant, sauf que, et nous le regrettons, la société n’y est certainement par prête … et encore faudrait-il que la chimie le permette !
    – en effet, le pétrole n’est pas une matière qui se transforme en un composé ou un autre selon les besoins. Les raffineries produisent divers éléments depuis le pétrole, cf Wikipédia « raffinage du pétrole » : sur les 159 litres d’un baril de pétrole, la part moyenne disponible pour la pétrochimie est de 4,5 litres.
    – garde au feu des mousses isolantes, cf extrait d’un document du CNRS « Produits de dégradation thermique des matières plastiques – INRS » : que ce soit par combustion directe si non ignifugées ou par pyrolyse si ignifugées, dès 250° ces matières laissent émaner des vapeurs extrêmement toxiques, lesquelles sont la cause de la mort de la majorité des personnes qui succombent dans les incendies.
    Recyclage :
    – comment séparer les mousses des supports avec lesquels elles sont très souvent liées : collées sur les parements plaques de plâtre, avec des crépis appliqués dessus … il est toujours possible d’en démontrer la faisabilité en laboratoire ou en démonstration, il n’est pas forcément évident de le reproduire sur les chantiers. Si, effectivement, la chose est maîtrisée, pourriez-vous, SVP, nous indiquer la marche à suivre car, à notre connaissance, il est très difficile, si ce n’est impossible, de trouver la marche à suivre et les acteurs à solliciter pour sa réalisation ?
    – après collecte, il faudra à nouveau un retour en usine, forcément impactant au plan transport car le conditionnement ne sera plus aussi efficace qu’en sortie d’usine suite à la fabrication et donc les volumes réellement transportés seront moindres.
    – comment sera gérée la présence éventuelle d’un dérivé bromé ignifugeant HBCD largement utilisé pour ignifuger les polystyrènes jusqu’à son interdiction récente (fin 2016) ? Qui en assurera la détection ou comment sera-t-il possible de savoir si cette molécule a été introduite au moment de sa fabrication dans le produit à déposer ? Car ce produit est classé parmi les 20 matières les plus dangereuses en matière de perturbation endocrinienne. Cf : un article du moniteur « L’ignifugeant HBCD interdit dans le polystyrène »

    Donc, à nouveau, il ne nous semble pas que notre article soit à charge.

    • Bonjour Arnaud, merci pour votre commentaire.
      La mousse, projetée in situ, de marque Icynène est une mousse de polyuréthane, rien de plus ni de moins.
      Ceci est annoncé sur leur propre site http://www.icynene.fr/nos-produits/, dans la rubrique « Produits ».
      Il est formidable de se revendiquer bon sur le plan du bilan carbone alors qu’il est moins bon qu’un autre produit, pas non plus connu pour de bonnes performances dans ce domaine. Ceci revient à dire que : moins bon qu’un pas très bon est bien quand même !
      A noter qu’en ce qui concerne le bilan CO2, il s’agit de CO2 issu de matériaux fossiles et, comme décrit dans notre article sur le carbone et le C02, d’un relâchement non issu d’un cercle vertueux et donc de nature à participer au dérèglement climatique.
      Icynène, quelque soit la qualité de ses communicants, est une mousse de polyuréthane et, si ses performances isolantes en terme de lambda sont, comme pour les autres polyuréthanes, de corrects à très bon (à noter 3 qualités différentes, 2 à structure moléculaire dite ouverte et revendiquant une ouverture à la perspirance, d’un lambda simplement correct, 0,038 à 0,036, une 3ème qualité, à structure dite fermée, de lambda meilleur mais non perspirante).
      Par ailleurs, ces matériaux sont d’origine pétrochimique et dangereux à toute montée en température, que ce soit sous l’effet d’une combustion propre ou par pyrolyse du fait d’une exposition à haute température suite à la combustion d’autres éléments. Les vapeurs émises sont alors de même type, dans les mêmes proportions aux mêmes températures.
      Conformément à notre positionnement de respect global de la planète et de ses occupants, nous ne pouvons que les déconseiller.

  3. Bonjour
    Je profite de votre article pour vous interroger sur un produit en particulier. Il s’agit d’une mousse mis en oeuvre sur site et protégée par un brevet… donc peu communicante sur ses composants. Il s’agit du produit canadien Icynène. Sur les présentations commerciales que du bonheur : perméable à la vapeur d’eau, 99,9% de « produits naturels », aussi isolant que le polyuréthane, assurant l’étanchéité à l’air en un seul produit… Connaissez-vous ce produit ? Avez-vous un avis ? Pouvez vous nous en faire part ?
    Merci.

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